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Les syndicats de la Fonction publique ont déclenché une grève d’avertissement depuis lundi pour demander au gouvernement de revoir sa réforme des retraites mise en œuvre en catimini depuis 2012 après la prise d’une ordonnance du président Ouattara.
Cette réforme supprime des avantages acquis depuis 1962. A l’analyse du tableau comparatif qui suit, elle induit une réduction du pouvoir d’achat du fonctionnaire et oblige celui-ci à travailler plus.
L’un des points d’achoppement de cette ordonnance est la « pension du conjoint survivant ». Alors que la loi de 62 permet au conjoint de ‘’jouir immédiatement’’ de la pension du conjoint ou de la conjointe décédé, l’ordonnance Ouattara veut que le conjoint ou la conjointe survivant attende le moment de la retraite du fonctionnaire décédé.
Exemple: Si un fonctionnaire décède alors qu’il lui restait 10 ans de service, sa conjointe devra attendre les 10 ans qui restent pour pouvoir jouir de la pension de retraite de son défunt mari.
La position de Lider
Analysant ce document (transmis par la plateforme, voir document) le 1er octobre 2016 au cours d’un conseil, le président de Lider, Mamadou Koulibaly a exprimé les inquiétudes de son parti sur cette ordonnance avant de faire ses propositions.
Il a analysé que cette réforme posait un gros problème social par la suppression de plusieurs avantages aux fonctionnaires et agents de l’Etat.
En ce qui concerne par exemple la « Moyenne des traitements indiciaires des 5 dernières années », le président Mamadou Koulibaly décèle un flou total autour de ce calcul étant donné que la moyenne en question n’est pas précisée. Il base son argumentaire sur le fait qu’en calcul actuariel, une moyenne arithmétique est différente d’une moyenne géométrique, elle-même différente d’une moyenne harmonique etc. Dans tous les cas, il conclut à une réduction de la pension, par ce calcul.
En guise de proposition, il souhaite que soit abandonnée la «retraite par répartition» actuellement en vigueur pour une «retraite par capitalisation».
« Nous proposons la retraite par capitalisation au lieu du système par répartition. Chacun en travaillant cotise en vue de sa retraite. C’est le fonctionnaire qui dit combien il veut être prélevé et l’assureur fait des placements avec ses cotisations », a-t-il commenté, expliquant que les intérêts générés par ces différents placements (sur les marchés financiers) sont à l’avantage du fonctionnaire. Toutefois, il reconnait que ceci n’est possible que dans un système monétaire dépourvu du fameux compte d’opération auprès du Trésor français. Une clause qui régit la gestion de la monnaie FCFA dans la zone Franc (Uemoa et Cemac).
SD à Abidjan
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