Alhoucéine Sylla, président des Drh, livre les enjeux
«La plate-forme que constitue l’Aprhci permet aux professionnels des ressources humaines d’avoir un véritable réseau de partage en tout genre »
L’Association des professionnels des ressources humaines de Côte d’ivoire (Aprhci) tient du 09 au 2 novembre prochain» à Assinie, sa rencontre annuelle baptisée l’Université des Ressources Humaines. À quelques jours de l’évènement» dans cet entretien son président, Alhoucéine Sylla, dévoile tout sur cette initiative et la fonction de Drh,
L’Université des Ressources Humaines est à sa 6ème édition cette année. À quoi doit- on s’attendre, et pourquoi avoir décidé de réfléchir sur la contribution des ressources humaines à la performance des entreprisses ?
Il faut, s’attendre à de nombreuses innovations. Il faut savoir que l’objectif premier de l’Université des Ressources Humaines est de favoriser les échanges d’expériences entre les professionnels de la gestion des ressources humaines. Le thème de cette édition, « La contribution des ressources humaines dans la performance des entreprises », s’est imposé à nous au regard des nouvelles missions des ressources humaines dans le développement des entreprises. Comment le gestionnaire des ressources humaines peut-il contribuer, à son niveau, à la performance de l’entreprise ? C’est de cela que nous allons débattre pendant ces 3 jours de réflexion, à travers des ateliers interactifs privilégiant des cas concrets vécus.
Quel est l’impact de l’Université des Ressources Humaines sur vos confrères et la pratique du métier dans les entreprises ?
L’impact est réel. C’est déjà le fait que nous sommes à la 6ème édition. Les collègues qui ont participé aux éditions précédentes peuvent rendre témoignage des bénéfices engrangés par eux dans leur quotidien. La plate-forme que constitue l’Aprhci permet aux professionnels des ressources humaines d’avoir un véritable réseau de partage en tout genre. L’Université constitue pour nous la grande messe de retrouvailles pour nouer des relations de travail et de mutualisation des connaissances…
Le gouvernement de Côte d’ivoire, dans sa stratégie de développement des ressources humaines, a mis l’accent sur l’emploi des jeunes. Quelle est la contribution de votre association dans l’atteinte de cet objectif ?
En tant que gestionnaire des ressources humaines, nous sommes en étroite collaboration avec l’Agence emploi-jeunes dans la mise en place de projets opérants qui doivent permettre de résoudre la problématique de l’accès aux entreprises des jeunes qui, chaque année, sortent de nos écoles, il faut savoir que: l’Aprhci est disposée à travailler avec le gouvernement sur tout projet qui concerne notre domaine, de compétence, dans et en dehors de nos entreprises.
Concrètement, comment vous contribuez à l’emploi des jeunes?
Mais déjà en ouvrant nos entreprises pour les stages, ce qui est un acte de grande portée sociale et citoyenne. Il faut savoir que les stages ont un coût pour nos organisations. Ensuite, en offrant aux plus méritants des contrats de travail. Ailleurs, ces premiers contrats de travail offerts font l’objet d’un soutien de la part du gouvernement. Ce qui n’est pas le cas chez nous.
Comment devient-on directeur des ressources humaines (Drh) dans une entreprise ?
C’est d’abord la formation. C’est un critère important. Mais aussi par les problématiques qui sont propres à l’entreprise. Le profil de drh recherché dépend de la situation de l’entreprise. Ainsi, une entreprise engluée dans les questions de conflits sociaux liés à l’application du droit du travail va recruter un juriste, une autre qui se trouve confrontée aux problèmes de communication, de difficultés dans le partage de la vision managériale, va recruter un drh au profil de communicateur, etc. Etre dirh procède donc de la rencontre de la compétence d’un individu d’avec les ambitions à court, moyen et long termes d’une entreprise.
Quel est le profil d’un bon drh?
Le bon drh, c’est celui qui arrive, au sein de son organisation, à faire concilier les intérêts de l’entreprise et ceux des travailleurs. Il doit être pour son directeur général à la fois un conseiller, son premier conseiller et un « alerteur” sur les situations qui peuvent plomber la marche de l’entreprise. Il ne suffit plus aujourd’hui de bien connaître ses procédures de travail, il faut aussi avoir un leadership auprès des salariés pour être un relais crédible de la direction générale. Le drh, ce n’est plus seulement celui qui recrute , licencie, veille aux reversements des cotisations sociales, c’est aussi celui qui doit pouvoir impulser une dynamique d’ensemble dans l’entreprise autour de la vision managériale, il doit connaitre chacun des membres du corps social qu’est l’entreprise, afin d’aider le manager à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, même si je reconnais que cette tâche n’est pas une mince affaire sous nos deux.
L’Inter du Samedi 05 Novembre 2016
Réalisé par TRAORE Tié
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