Par Connectionivoirienne
Après les violences orchestrées par des activistes jugés proches du pouvoir, le meeting annoncé ce samedi à la place Ficgayo a finalement débuté en début d’après-midi, du moins pour ce qui est des discours.
Il y a eu plusieurs intervenants avec l’entrée en scène de Martial Ahipeaud, l’ancien leader estudiantin qui a présenté ses excuses pour tous ses manquements depuis son entrée en politique sous la transition militaire. Il a expliqué que sa dernière rencontre à La Haye avec Gbagbo et Blé Goudé à La Haye y est pour beaucoup. Avant lui, ce fut le PCO Bruno Gnaoulé Oupoh et Abel Naki du Cri Panafricain.
Ont suivi le député KKB, Nogbou Hyacinthe du Cojep, la présidente du Rpc-Paix Henriette Lagou, Innocent Anaky Kobénan du Mfa, Pr. Mamadou Koulibaly de Lider, Sangaré Abou Drahamane du Fpi, Pr. Bamba Moriféré du Rpci et de la Coalition du non, Danièle Boni Claverie de l’Urd et porte-parole du front du refus et de la coalition du non.
Tous, dans leurs discours se sont réjouis de la mobilisation exemplaire, signe que les Ivoiriens sont en train de vaincre la peur pour se libérer d’un régime qualifié par eux de liberticide et dictatorial. Ils ont rejeté la nouvelle constitution et passé en dérision le taux de participation brandi par la CEI et confirmé par le Conseil Constitutionnel. A titre d’exemple, Bamba Moriféré a indiqué qu’en réalité, à Cocody ce taux était de 6 %, à Daloa 9 % et 8 % à Odienné. Pour eux, même si l’on devait accepter le taux de 42,42 % donné par la CEI, celui-ci rend compte du lâchage d’Alassane Ouattara, de son impopularité et de son illégitimité pour gouverner la Côte d’Ivoire.
Le professeur Mamadou Kouibaly a même démontré qu’au regard de la participation annoncée, Ouattara n’a pas du tout progressé en 16 ans par rapport aux chiffres de 2000 (56 % des 5 millions d’inscrits à cette époque). Il souffre donc, selon lui, d’un problème de légitimité.
Les opposants promettent de se dresser contre cette constitution jusqu’à son retrait. Pour ce faire, un seul mot était à la bouche : la sensibilisation. Il faut, selon eux, poursuivre la sensibilisation du peuple afin de le convaincre des dangers de cette loi fondamentale. Aussi projettent-ils de recruter dans toutes les couches sociales, parmi les mécontents, les laissés-pour-compte du régime, aller partout en Côte d’Ivoire porter le même message, car pour eux, le faible taux de participation dans des villes comme Yamoussoukro dénote de ce qu’il y a bien de gens qui n’acceptent plus le régime au pouvoir. Koulibaly a imagé cela par le processus du lancer du poids. Le lanceur balance plusieurs fois son poids afin qu’il monte en puissance avant d’exécuter le lancer. « Tournons doucement, doucement, doucement avant de lancer », a-t-il dit.
Les leaders ont réaffirmé leur détermination à aller jusqu’au bout (évincer Ouattara) et juré qu’ils ne trahiront pas cette fois.
SD à Abidjan
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