A la suite de l’attaque par les djihadistes du 13 mars 2016 à Grand Bassam, le tourisme en Côte d’Ivoire et en particulier dans le Sud Comoé peine à se relever.
Les chiffres d’affaires des hôteliers en bord de mer montrent l’impact de cet attentat du 13 mars sur l’activité économique à Grand Bassam et sur tout le littoral de la Cote d’Ivoire.
Ce récent attentat dans la cité de Grand-Bassam a marqué à jamais notre pays. Toutes les conséquences ne sont pas encore mesurables, mais plus les chiffres tombent, plus les réactions affluent, plus l’impact semble important.
De nouveaux chiffres, venus directement des Responsables concernés, montrent l’ampleur des conséquences de l’attaque du 13 mars. Tous les hôtels, maquis et restaurants sont menacés par des réorganisations financières ou des faillites.
le musée et les attractions de la ville déplorent une baisse de 90 % des fréquentations de visiteurs par rapport à 2015. Ailleurs, à Assinie, Asouindé et Jacqueville, les conséquences se font aussi ressentir. Tous les Hôtels de la cité classée au patrimoine historique de l’UNESCO connaissent une baisse de 87% de leur chiffres d’affaires par rapport à 2015.
Les hôteliers de Bassam éprouvent d’énormes difficultés de trésorerie et ne peuvent payer leurs fournisseurs, ni leurs prestataires de services, ni investir et maintenant les services des impôts qui ne cessent de les d’harceler. «Ils sont tous en train d’exploser et pourtant on nous demande de recouvrir leurs dettes. C’est tout simplement inhumain», assure un responsable du Ministère des finances sous l’anonymat.
Au-delà de cette souffrance financière, le gouvernement par l’entremise des directions générales, départementales, régionales des impôts, a lancé depuis quelques jours les recouvrements des impôts sachant que les hôteliers de Bassam sont à l’agonie.
Tous les emplois dans l’hôtellerie sont menacés. Un employé d’un hôtel confiait: «La faillite, les fermetures par les impôts, la continuité de l’entreprise, c’est très grave. On ne sait pas très bien ce qu’il en est de notre avenir. Donc les gens sont très inquiets et nous on est au milieu de tout ça. »
Les médias parlent « d’amateurisme » IVOIRIEN, de « dysfonctionnement », de « failed state » (Etat défaillant), de «structures alambiquées» et de «mauvaise coordination» pour venir en aide à ces entreprises sinistrées, prises à la gorge entre continuer à maintenir les emplois et les percepteurs des impôts qui courent après leurs parts variables annuelles.
Selon un Directeur Régional qui a souhaité gardé l’anonymat, «les ministres nous demandent de sévir et de faire du chiffre. Tant pis peur eux si leurs hôtels ne marchent pas».
Face à cette situation, le gouvernement ne s’en inquiète guère allant jusqu’à sacrifier des milliers d’emplois dans le domaine du tourisme dans un pays sans touriste !
Or, l’état doit toucher les médias nationaux, les touristes étrangers au travers des médias internationaux, les voyageurs d’affaires et investisseurs mais rien n’est encore fait après 8 mois.
Le gouvernement doit aussi lancer sur les routes touristiques de notre pays deux VRP de choix en les personnes du Ministre du Tourisme et du Directeur de Côte d’Ivoire Tourisme qui doivent maintenant et sans délais mouiller le maillot dans une opération de séduction de la Côte d’Ivoire et en particulier de Grand Bassam.
Le Premier ministre, le Ministre des finances, le Ministre du budget et celui de la Sécurité doivent à présent jouer, communiquer auprès de leurs services afin que de vraies décisions soient mise en œuvre. L’état doit offrir des dégrèvements, des exonérations d’impôts pour les deux prochaines années, une subvention pour la réhabilitation afin que les hôteliers gagnent un souffle nouveau !
Des annulations de dettes doivent être accordées aux responsables des hôtels menacés de fermeture et, du point de vu de la sécurité intérieure le ministère de tutelle doit mettre tout mettre en œuvre afin que la ville de Bassam retrouve son image de belle ville balnéaire et ainsi ramener les touristes en grande quantité.
L’Etat est condamné à agir de sorte que les emplois soient maintenus, que des familles ne sombrent pas dans des situations chaotiques, avec son lot de difficultés sociales, psychologiques et financières.
Et enfin, dans un suivi post traumatique et psychologique, l’État doit également accompagner la population de Bassam, le peuple de Côte-d’Ivoire avec le concours des médias, des réseaux sociaux, des psychologues, des sociologues, des psycho thérapeutes, à oublier et à effacer le traumatisme de cette attaque.
Une correspondance particulière
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