La Côte d’Ivoire pourra-t-elle tenir son pari de figurer dans le top 50 mondial des pays offrant les meilleures conditions pour la pratique des affaires avant 2020 ? La publication de l’édition 2017 du Doing Business donne de quoi s’interroger sur la viabilité d’une telle perspective.
Alors qu’Abidjan espérait cette année compter au nombre du top 100 mondial, la cuvée 2017 a plutôt un goût amer : le pays a stagné à la 142eme. Un rang pour lequel les autorités avaient fait la fine bouche l’année dernière et qui consacre la sortie du pays du cercle des 10 Etats les plus réformateurs au monde pour la deuxième année consécutive. Ce, alors que le Maroc, le Kenya ou encore le Lesotho ont réalisé respectivement des bonds de 7, 16 et 14 places en une année.
La Côte d’Ivoire s’était pourtant mobilisée pour améliorer ses résultats en matière d’environnement des affaires. Les succès de la Géorgie et de Singapour avaient servi de modèle à Abidjan qui s’était attaché les services de consultants de ces pays. Et d’importantes réformes avaient été engagées, portant notamment sur l’allègement du dispositif de création d’entreprise, de déclaration fiscale ou encore l’adoption de mesures de protection des actionnaires minoritaires.
Partie remise ?
Cependant le raté de l’édition 2017 du Doing Business ne devrait être que partie remise. Le 19 septembre dernier, le gouvernement avait annoncé 58 réformes identifiées dans le but de créer « le meilleur environnement des affaires en Afrique et dans le monde » selon les termes du Premier ministre Kablan Duncan. Et pour se faire, le pays compte faire de la dématérialisation des services administratifs son principal cheval de bataille.
Abidjan dispose donc de 9 mois, jusqu’en juin 2017, pour concrétiser ses projets de réformes et espérer que le Doing Business 2018 le rapproche de son ambition.
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