Par Hervé Coulibaly avec GDA | Connectionivoirienne
L’opposition ivoirienne enfin réunie dans toutes ses composantes progressistes, cinq années après l’arrivée au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara dans les conditions que l’on sait, aura réussi le pari de rassembler des milliers d’Ivoiriens à une manifestation.
Les Ivoiriens et les habitants de la Côte-d’Ivoire étaient habitués à ses grands rassemblements d’opposants sous les règnes des quatre prédécesseurs d’Alassane Ouattara à la tête du pays. En effet, de Félix Houphouët-Boigny à Laurent Gbagbo, en passant par Henri Konan Bédié et feu le général Robert Guéi, les images de milliers de militants de l’opposition rassemblés à des meetings étaient choses courantes.
Alassane Ouattara une fois au pouvoir mettra tout en œuvre pour briser toute opposition à sa gouvernance néolibérale de la Côte-d’Ivoire. Profitant du chaos créé par la crise postélectorale, Ouattara fera en effet abattre sa lourde épée de Damoclès remplie de rancunes, sur les têtes de ses opposants. Ce, à la grande joie de ses amis néoimpérialistes occidentaux. Emprisonnements, gels des avoirs, exils, décisions de justice biaisées, suspensions de journaux, tout et tout y passera pour casser l’élan démocratique du pays.
Ironie du sort, c’est le même Ouattara avec son clan, dans leur volonté moyenâgeuse de faire de la Côte-d’Ivoire une monarchie, qui va réussir à fédérer toutes les forces d’opposition actives en Côte-d’Ivoire.
C’est connu. En Côte-d’Ivoire tout débat sur la Constitution est fortement mobilisateur.
Ouattara qui a peiné à réunir 3 à 5 mille personnes au stade principal d’Abidjan vient d’en faire l’amère expérience.
Au même moment, et pour la première fois en cinq ans, malgré la peur de la répression, les moyens financiers fortement réduits ou presqu’inexistants, des leaders emprisonnés ou en exil, l’opposition réunie au sein des deux forces que sont le Front du Refus et la Coalition pour le NON, va réussir à mobiliser des milliers [entre 12 et 15 mille selon les estimations] de ses partisans dans la commune «meurtrie» de Yopougon.
Reste pour les opposants en attendant les autres manifestations programmées, à trouver à une semaine du référendum du clan Ouattara, un mot d’ordre commun: «BOYCOTTER ou voter NON».
Côte d’Ivoire: L’opposition ‘‘exige le retrait pure et simple’’ du projet de nouvelle Constitution
Par Ange TIEMOKO
Les leaders du ‘‘Front du refus’’ (crée lundi) et la ‘’coalition du NON’’, tous issus des partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont ‘’exigé’’ samedi à Abidjan, ‘‘le retrait pure et simple’’ du projet de nouvelle Constitution porté par le président Alassane Ouattara, lors d’un meeting.
‘‘La nouvelle Constitution n’est pas consensuelle comme veut le faire croire M. Ouattara’’, a déclaré Kouadio Konan Siméon, dit KKS, ancien candidat à la présidentielle de 2015, pour qui ‘‘le texte doit être purement et simplement retiré’’.
‘‘Le temps de l’analyse est passé, nous sommes dans l’action. Soyez en alerte. Quelque chose a commencé et ne doit pas s’arrêter’’, a lancé Abdramane Sangaré aux milliers de militants rassemblés à la place CP1 dans la commune de Yopougon (Ouest d’Abidjan).
Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, président de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), membre du Front du refus, ‘‘si l’Etat joue au voleur en faisant passer le projet de la nouvelle Constitution contre la volonté du peuple, nous allons jouer au policier’’, a-t-il averti, ajoutant : ‘‘les dictateurs n’ont de limites qu’un peuple qui se lève’’.
‘‘Il nous reste une semaine pour faire avorter’’ le projet, a indiqué pour sa part l’ex-ministre Henriette Lagou, demandant aux militants de rester mobiliser jusqu’au retrait du texte.
Cette nouvelle loi fondamentale enregistre des innovations majeures, notamment la création d’un sénat, d’une vice-présidence et la non limitation d’âge pour la candidature à la présidence.
La campagne référendaire ouverte samedi devrait s’achever le 29 octobre, 24 heures avant le vote du peuple ivoirien prévu le 30 octobre.
ATI
Côte d’Ivoire: La nouvelle Constitution « règle une bonne fois pour toute » le problème de la succession (Bédié)
Par Lambert KOUAME
La nouvelle Constitution portée par le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, « règle une bonne fois pour toute » le problème de succession à la présidence de la République en cas de vacance du pouvoir, a déclaré samedi, à Abidjan, l’ancien chef d’Etat et président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), coalition au pouvoir, Henri Konan Bédié, a un meeting.
« Le président Alassane Ouattara, (…) a pris des engagements devant le peuple de Côte d’Ivoire pour lui proposer une Constitution qui règle une bonne fois pour toute le problème de la succession » a soutenu M. Bédié au stade Félix Houphouët-Boigny dans la commune du Plateau (Centre d’Abidjan).
La succession en cas de vacance du pouvoir est un « facteur d’instabilité et de crise », a rappelé l’allié d’Alassane Outtara, appelant les ivoiriens à « approuver » cette nouvelle loi qui est « destinée à assurer leur bien-être ».
» Allez partout et ramenez (…) un score sans appel qui sera la preuve de notre adhésion totale à la 3e république », a demandé Henri Konan Bédié aux militants de la coalition au pouvoir.
La campagne référendaire, ouverte samedi devrait s’achever le 29 octobre suivi du vote le lendemain.
LKO
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