Par Connectionivoirienne
#CIV « Je veux ma constitution! ». En conseil des ministres le 19 octobre, Ouattara donne instruction à son gouvernement de mettre les préfets en campagne pour le oui. Stupeur ! Un ministre ose timidement faire remarquer qu’ils sont soumis à une obligation de réserve. Ouattara balaie cela du revers de la main. Un deuxième ministre ose faire remarquer que cette obligation est contenue dans la loi. Ouattara, énervé: « Dans la loi? Qu’est-ce qu’on va faire alors? Je veux MA constitution! » Silence autour de la table. (SK)
Campagne pour le “Oui” au referendum –
Quand préfets, chefs traditionnels et imams sont mis à contribution
Pour imposer sa nouvelle constitution, le régime Ouattara ne fait pas dans la dentelle. En plus de la violation des dispositions du code électoral sur le bulletin unique, le pouvoir et ses soutiens foulent au pied le droit de réserve et de neutralité des guides religieux et du corps préfectoral.
Pour la campagne du « oui », les mosquées sont devenues des lieux de propagande et des émissaires du pouvoir, Cissé Bacongo en particulier (l’un des auteurs de la nouvelle constitution) ont eu à rencontrer des imams afin que ceux-ci usent de leur influence pour amener leurs fidèles à voter pour le « oui ».
Du côté des gardiens des us et coutumes, la chambre des rois et chefs traditionnels a été mise en mission et en son nom, le roi des N’zima Nanan Désiré Tanoé s’est prononcé en faveur du texte et a ouvertement engagé la campagne pour le « oui ». « Cette constitution est le socle pour les générations futures », tente-t-il de se convaincre dans le quotidien « Le Nouveau Réveil » de ce vendredi 21 octobre 2016.
Le corps préfectoral, comme au temps du parti unique, est invité à rejoindre lui aussi le camp du « oui ». Selon une confidence, c’est au cours de la dernière réunion du conseil des ministres que le chef de l’Etat lui-même a donné des instructions fermes aux préfets et sous-préfets pour expliquer aux populations le bien-fondé de sa loi. Il aurait ainsi recadré quelques esprits éclairés au sein du gouvernement qui osaient lui rappeler que l’administration est astreinte à l’obligation de réserve et au principe de neutralité.
SD à Abidjan
Par Connectionivoirienne
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