NON ! Ce jeudi 20 octobre 2016, alors qu’ils se rassemblaient au Carrefour de l’Indenié [Abidjan], point de départ de la manifstation contre la Kongstitution, plusieurs leaders de l’opposition arretés par le régime de Ouattara: Mamadou Koulibaly, Boni Claverie, le député Gnangbo Kacou, Aboudramane Sangaré…A la Préfecture de Police, ils ont été embarqués dans plusieurs véhicules militaires et conduits « individuellement » vers des destinations inconnues ! (AT)
Plus d’infos suivront
Marche du front du refus – Entre menaces, intimidation, interdiction du régime et détermination des organisateurs
Par Connectionivoirienne
Qui aura le dernier mot ce matin ?
Alors que le front du refus de la constitution Ouattara s’étoffe avec le soutien du Cojep et de la coalition du ‘’non’’ de Bamba Moriféré, le pouvoir et ses soutiens multiplient les manœuvres pour dissuader les marcheurs. Une rencontre entre les organisateurs et la préfecture d’Abidjan s’est terminée mercredi tard dans la soirée sans résultats probants. Elle a pris fin sur un désaccord total. Le préfet d’Abidjan a demandé aux organisateurs de changer de date et d’itinéraire. Ces derniers y ont opposé une fin de non-recevoir, maintenant le lieu de rassemblement devant la caserne des sapeurs-pompiers à l’Indénié et le point de chute à la place de la République au Plateau.
Dans la même soirée de mercredi, les marcheurs ont été informés que le Plateau serait déclaré « zone rouge ». Cela ne les a guère émus. Dans l’après-midi, des rumeurs annonçaient que les domiciles des différents leaders seraient assiégés aux premières heures de la matinée par des hommes en treillis afin de les bloquer chez eux. Bien avant cette rumeur, les journaux proches du pouvoir tablaient, eux, sur une contre-manifestation des pro-Ouattara au Plateau le même jour.
Les soutiens du pouvoir qui sont déjà en campagne pour le référendum ne font pas dans la dentelle pour inviter les populations à soutenir le projet du chef de l’Etat. L’argent circule et les propos vont dans tous les sens, chacun selon son inspiration. Si pour les uns, la constitution Ouattara est faite pour donner du travail aux jeunes et reculer les frontières de la pauvreté, pour les autres, celle-ci est bienvenue pour le bonheur de Laurent Gbagbo. L’ancien président en jugement à La Haye bénéficierait ainsi, selon eux, de la levée de la limitation d’âge pour se présenter à une future élection s’il était libéré.
Les mosquées, lieux de culte par excellence, ne sont pas épargnées pour les besoins de la propagande. Lundi, l’ex-ministre Cissé Bacongo a ainsi fait campagne pour le « oui » devant des imams de la grande mosquée de la Riviera Golf.
C’est ce mur très opaque dressé devant elle que l’opposition ivoirienne veut braver ce matin pour crier son ras-le-bol en demandant à Ouattara de retirer son projet qu’elle juge mal ficelé et inopportun. Saura-t-elle relever le défi de la mobilisation ?
SD à Abidjan
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