Référendum sur le Projet de Loi portant Constitution
Joël N’Guessan répond à Affi N’Guessan, Aboudramane Sangaré, Anaki Kobena…
De Jérusalem en Terre Sainte où je me trouve en ce moment, pour prier pour mon beau pays la Côte d’Ivoire et pour notre démocratie, je suis avec beaucoup d’attention le débat actuel sur le prochain référendum sur le projet de loi portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire.
Comme dans toutes les démocraties qui se respectent, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. C’est le droit de chacun. On ne peut le leur dénier ce droit. Il faut que chacun s’exprime. Ce qui me préoccupe c’est le contenu des arguments avancés par les uns et les autres surtout par nos frères de l’opposition. Là où nous, les partisans de ce projet de loi portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire, appelons à voter OUI, ceux qui appellent à voter NON ou pour le boycott du référendum ne nous disent pas fondamentalement pourquoi, au plan juridique, ils sont contre. A cet effet, autorisons-nous à analyser les arguments pour et les arguments contre.
1. Les arguments en faveur du OUI
Au niveau du RHDP et de tous les ivoiriens qui souhaitent que la Côte d’Ivoire soit dotée d’une nouvelle Constitution moins confligène que la précédente votée en 2000 dans les conditions de cafouillage dont nous nous souvenons tous, les arguments pour le OUI tournent autour plusieurs innovations et évolutions majeures dont entre autres :
-la nécessité de réconciliation nationale ;
-la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes ;
-l’obligation pour l’Etat de prendre en charge les plus démunis de notre société (les indigents et les personnes vivant avec un handicap) ;
-l’obligation de garantir les droits des personnes en détention ;
-l’impérieuse nécessité d’assurer la formation et l’éducation de nos enfants ;
-la liberté syndicale et l’expression plurielle des opinions ;
-la confirmation de manière constitutionnelle de la bonne gouvernance ;
-la promotion du rôle des chefs traditionnels, etc.
2. Les arguments en faveur du NON
Les opposants ivoiriens qui appellent à voter non ou qui souhaitent le boycott du référendum mettent en avant le recul de la démocratie.
Ce qui est surprenant, ils ne s’appuient sur aucun argument juridique pour contester les différents points de ce projet de nouvelle constitution. Ils se contentent d’annoncer et programmer des marches et autres manifestations. Là où nous les attendons sur le terrain des arguments solides pour contester la nécessité de la Côte d’Ivoire de se doter d’une constitution moins confligène, ils nous servent des projets de manifestions et de boycott.
Quand je lis les écrits de mon ami et frère Anaki Kobena, les déclarations de Pascal Affi N’Guessan et du doyen Aboudramane Sangaré, j’ai la nette impression que le temps des analyses profondes sur les grands sujets de la nation ivoirienne sont révolus.
Ils sont tous dans une logique de négation permanente. J’avais pensé naïvement qu’ils auraient fait des propositions pour corriger le texte actuel qui sera soumis à référendum très bientôt. Ils se contentent tous d’avoir des postures et déclarations politiques qui sont loin des préoccupations de la très grande majorité des ivoiriens qui aspirent à ce que nous ne vivions plus les affres des tergiversations de la gestion approximative (pendant plus de 15 ans) de la chose publique en Côte d’Ivoire.
Pour terminer je dirai qu’heureusement que la voix du Peuple s’imposera à nous tous au soir du scrutin sur la nouvelle Constitution. Ce soir-là, qu’on soit pour le OUI ou opposant au OUI nous devons tous nous plier au résultat. Ceux qui s’opposeront au choix du peuple seront considérés définitivement comme des piètres politiciens et mauvais démocrates.
Le Ministre Joël N’GUESSAN
Secrétaire Général Adjoint du RDR, chargé de la Communication et Porte-Parole.
Commentaires Facebook