Par Edwige Fiendé
La police sénégalaise a dispersé vendredi à coups de Gaz lacrymogène, une marche de l’opposition pour « dénoncer les dérives du pouvoir ».
Ces quelque 2.000 manifestants avaient tenté de forcer le passage devant la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).
Jeudi, la préfecture de Dakar a demandé au Front pour la défense du Sénégal, regroupant différents partis de l’opposition, de changer l’itinéraire de leur marche. Mais les leaders de la coalition ont maintenu le trajet allant de la RTS au ministère de l’Intérieur.
Près de 100 policiers encagoulés avaient été déployés plutôt le long de la voie pour contenir les manifestants et les empêcher d’accéder au Plateau (centre des affaires), conformément à l’arrêté « interdisant toutes manifestions à caractère politique allant de l’avenue Malick Sy au Cap Manuel ».
« Nous voulons marcher pour la démocratie, nous ne sommes pas là pour embraser le pays », a déclaré le député-maire, Barthélémy Diaz, cadre du Parti socialiste (PS, allié au pouvoir), avant d’être gazé par la police.
Des éléments de la police ont tiré des Gaz lacrymogènes en direction du maire de Sacré-Cœur Mermoz (quartier chic), à la tête d’un groupe de manifestants qui retournaient à la place de l’Obélisque, dans la commune de Colobane (Centre Dakar).
Le coordonnateur de la coalition sénégalaise « Non aux Accords de partenariat économique (APE) » avec l’Union européenne (UE), Guy Sagna a été interpellé, tandis qu’au moins quatre manifestants ont été blessés, ont constaté les journalistes de ALERTE INFO.
EFI avec MBG/ARS/HBA
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