Côte d’Ivoire: Quasi-unanimité des « députés » pro-Ouattara sur sa Constitution

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Par 239 voix pour Les députés adoptent la Constitution Ouattara

Après l’introduction du texte de l’avant-projet de loi portant Constitution et après son examen et validation en commission des « Affaires générales et institutionnelles », il ne restait plus que la caution de l’ensemble des députés. La session plénière a eu lieu ce mardi 11 octobre 2016 sous la présidence de Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale, lui-même.
Sans changement majeur dans le texte initial et sans surprise, les députés ont voté « pour » avec 239 voix. Soit 95,98 % des 249 présents. 8 députés ont voté « contre » parmi lesquels Yasmina Ouégnin qui a assumé son vote sous le cliquetis des chasseurs d’images. 2 députés se sont abstenus.
Il n’y a plus d’obstacle, la constitution Ouattara attend maintenant d’être adoubée par référendum. Et rien ne présage d’une surprise tant le pouvoir se donne les moyens, y compris par la pression psychologique, pour faire passer sa loi.

Si tout se passe bien du côté de la Commission électorale indépendante, le vote référendaire devrait intervenir le 30 octobre prochain.

A noter que, Guillaume Soro que certains observateurs soupçonnent d’être contre le projet, en ce qu’il l’écarte de la succession à Ouattara, a voté « pour ». Cette écrasante majorité a été accueillie par une salve d’applaudissements suivie de l’hymne national exécuté par les députés, heureux d’avoir joué leur partition. Toutefois, la retransmission en direct de l’événement par la télévision nationale pourtant annoncée par Soro n’a pas eu lieu, du moins intégralement.

C’est donc fait ! La voie est désormais ouverte pour la 3e République voulue par Alassane Ouattara.
SD à Abidjan

Il n’y a pas qu’une seule « voie pour rédiger une Constitution », selon Guillaume Soro

Par Lambert KOUAME

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro a déclaré, mardi qu’ »il n’y a pas qu’une seule voie » requise pour « rédiger une nouvelle Constitution », à l’issue de l’adoption en plénière à une large majorité par les députés de l’avant-projet.

« Certains ont dû critiquer l’approche que le président de la République a adoptée en mettant en place un Comité d’experts. En la matière, tous les juristes vous diront qu’il n’y a pas qu’une voie unique pour rédiger une nouvelle Constitution », a dit M. Soro dans son discours, après le vote du texte à l’Assemblée nationale.

L’opposition et certains cadres de la coalition au pouvoir ont critiqué la démarche engagée par le Chef de l’Etat consistant à nommer un Comité d’experts, chargé de rédiger cette Constitution.

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo), Pascal Affi N’guessan et le député de Port-Bouët (Sud d’Abidjan) Kouadio Konan Bertin dit KKB ont estimé que la procédure est « anticonstitutionnelle », soutenant que l’Assemblée nationale n’ »a pas compétence » pour doter la Côte d’Ivoire d’un nouveau texte fondamental.

Pour le chef du Parlement ivoirien, la procédure adoptée par Alassane Ouattara a permis d’aller « rapidement » et de donner une « double légitimité », à la nouvelle Constitution.

« Allez le cœur et l’âme en paix  » avec le sentiment d’ « avoir contribué à stabiliser votre pays », a-t-il renvoyé les parlementaires.

Réunis en session ordinaire, les 249 députés présents sur les 250 que compte l’hémicycle ont voté à la quasi-unanimité par scrutin secret l’avant-projet, après plus de cinq heures de débats au cours desquels aucun amendement significatif n’a été apporté au fond du texte.

Après le « Parlement qui vient de voter au 2/3, ce sera au peuple, dernier ressort, de décider du sort de cette Constitution », le 30 octobre en référendum, a affirmé Guillaume Soro, félicitant les députés qui ont « travaillé d’arrache-pied ».

LKO

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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