Côte-d’Ivoire: Et si Henri Konan Bédié était candidat en 2020 à la présidentielle

L'ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis 2014, a rencontré l'ancien président ivoirien Henri Konan Bédié à son domicile d'Abidjan, le 10 octobre 2016. © ISSOUF SANOGO / AFP
L’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire depuis 2014, a rencontré l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié à son domicile d’Abidjan, le 10 octobre 2016.
© ISSOUF SANOGO / AFP

Par Hervé Coulibaly

Tous ceux qui fréquentent régulièrement le Bouddha de Daoukro, témoignent du fait qu’il n’a jamais véritablement renoncé à retrouver le Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau d’où il fut chassé par les «jeunes gens» du général Robert Guéi. 24 décembre 1999, voilà bientôt 17 ans que le vieux patriarche aujourd’hui âgé de plus de 82 ans était forcé de quitter le pouvoir. Son âge avancé n’aurait pas eu raison de son grand rêve de terminer sa carrière en prenant sa revanche sur l’histoire.

Dans quatre années Konan Bédié sera officiellement âgé de 86 ans s’il était encore en vie. La nouvelle constitution concoctée par lui et Alassane Ouattara, lui offre la possibilité de briguer la magistrature suprême de la Côte-d’Ivoire.

Après l’adoption de l’avant-projet de constitution par le Parlement ivoirien, qui n’a pas jugé bon de réintroduire la limite d’âge maximum, Bédié et son entourage pourraient jouer un sale tour aux Ivoiriens. Le référendum selon plusieurs observateurs ne serait qu’une formalité. Vaille que vaille le «oui» déjà programmé de longue date l’emporterait.

Théoriquement donc, Henri Konan Bédié peut dans ce cas de schéma se présenter à la présidentielle de 2020.

Côté santé, il n’aurait non plus d’inquiétudes à se faire. La bonne santé d’un candidat accompagé d’un candidat vice-président n’étant pas une préoccupation de la Constitution version Ouattara. Comme son ministre de la Justice, Sansan Kambiré, l’affirmait récemment « Qui n’est pas malade ? On a tous un problème de santé. On a fait trop de juridisme (par le passé) pour empêcher les autres« .

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