PRAO YAO SERAPHIN
« On veut agir souvent par raison, mais c’est toujours par le cœur que la décision se prend »
(Serge Zeller)
Les Ivoiriens sont appelés aux urnes pour adouber ou refuser le projet de constitution du régime Ouattara. Tous les démocrates sont unanimes pour voter « NON » si le jeu était démocratique. Mais en tirant les leçons des évènements passés, il semble sage pour les démocrates, de se tenir très loin de cette mascarade annoncée. Dans les lignes qui suivent, nous donnons trois preuves qui nous poussent à dire que le « OUI » passera au forceps dans notre pays. Si donc la voix du peuple ne compte pas, alors il est sage que la Côte d’Ivoire profonde se tienne à l’écart de ce scrutin étrange.
L’obstination du Président Ouattara à démolir la Constitution de 2000.
Le Président Ouattara n’a jamais aimé notre constitution, celle de 2000. L’article 35 de la constitution lui posait problème. Pour rappel, l’article 35 de la loi fondamentale ivoirienne, de juillet 2000, exige que le candidat à l’élection présidentielle soit ivoirien d’origine, né de père et de mère, eux-mêmes ivoiriens d’origine. Mieux, il ne doit s’être jamais prévalu d’une autre nationalité. Au pouvoir depuis 2011, il a juré de changer cette Constitution avant de quitter l’exécutif. A un moment donné, il a même voulu passer en force sans soumettre son projet au peuple. C’est d’ailleurs, ce qui a obligé le Professeur Francis Wodié à démissionner du Conseil Constitutionnel, pour ne pas être complice de ce coup de force constitutionnel. Obstiné par son projet, le Président Ouattara s’est déplacé le 5 Octobre à l’Assemblée National, pour défendre son projet. Il mettra tout en œuvre pour que le « OUI » même « dérivé » passe au son referendum.
Une Commission Electorale Indépendance aux ordres du régime Ouattara
En effet, il est démontré que l’acceptation des résultats dépend du consensus qui entoure la composition de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Or sa composition actuelle fait la part belle au Président Ouattara. La CEI chargée d’organiser le referendum sur le projet de constitution est «déséquilibrée» et totalement «inféodée» au pouvoir. Monsieur Youssouf Bakayoko disqualifié pour organiser des élections propres en Côte d’Ivoire à cause de son passé, est toujours à la tête de cette institution. Cette fois, avant minuit, il donnera les résultats en faveur du « OUI ».
Le tripatouillage des résultats par les Hackers du régime
Lors des élections présidentielles de 2015, on avait déjà soupçonné le régime de tripatouillage électoral. Le temps nous a donné raison. Lors des élections présidentielles au Gabon, le camp d’Ali Bongo avait dénoncé l’ingérence de puissances étrangères et de certains pays africains dans le processus électoral gabonais. En cause, le conseiller du président Ivoirien, Mamadi Diané, accusé de soutenir et d’aider concrètement Jean Ping. Il aurait d’abord introduit des « hackers » au Gabon pour diffuser de faux procès-verbaux et pirater des données gouvernementales. Le hacker Yeo Siwifowa et son équipe sont entrés dans le pays avant le démarrage de la campagne électorale pour fausser le jeu électoral. Alors que nous étions dans l’équipe de campagne du candidat Essy Amara, nous savions avant même le premier tour le score des adversaires au président Ouattara. C’est d’ailleurs l’une des raisons du retrait du candidat Essy Amara.
Finalement, le « OUI » passera par tous les moyens. Du coup, deux réponses s’imposent aux démocrates ivoiriens : empêcher le scrutin ou rester chez eux. La solution la plus simple, c’est que les Ivoiriens restent chez eux, laissant ainsi le RHDP, jouer sa honteuse comédie. Le moment venu, nous apporterons les corrections.
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