Par Manuella Yapi
L’avocat principal de Simone Gbagbo, Maître Ange Rodrigue Dadjé, a dit lundi avoir adressé une « demande d’acte » pour que la Cour d’assises « autorise les médias » à « filmer et diffuser » le procès de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire qui n’a « rien à cacher », au palais de justice du Plateau à Abidjan.
« J’ai fait une demande d’acte à la cour pour leur dire que nous souhaitons qu’(elle) autorise les médias » à « filmer et diffuser » le procès « sur les ondes nationales et internationales » car « Mme Gbagbo n’a rien à cacher », a déclaré Me Dadjé à la presse.
Il est « important » selon lui que « tous les Ivoiriens puissent suivre ce procès (…) censé ramener la paix et la réconciliation » en Côte d’Ivoire, et ce « peu importe les endroits où ils se trouvent », afin « qu’ils sachent » ce que l’accusée « a fait ou n’a pas fait ».
« Si la justice et le gouvernement » ivoiriens « n’ont rien à se reprocher, je pense qu’ils devraient faire droit à cette demande », a poursuivi Me Dadjé, estimant que les 28 témoins entendus depuis l’ouverture du procès le 31 mai « n’ont rien de particulier à dire qui puisse accabler » sa cliente.
Concernant l’issue de ce procès, il a évoqué la possibilité que le « gouvernement » fasse « pression à un moment donné sur la cour pour (l’) obliger à condamner Mme Gbagbo, sachant bien qu’il n’y a aucun élément de preuve (…) qui l’accable ».
L’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo est jugée pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » commis lors de la crise postélectorale de 2010 qui a officiellement causé la mort de plus de 3.000 personnes en Côte d’Ivoire.
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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