Man : Accusée de 10 mois de salaire impayés
La compagnie Maindeba transport (MT) a Man connait depuis quelques jours des perturbations.
En effet, les chauffeurs de ladite compagnie ont observé une grève les lundis 3 et mardi 4 octobre dernier. Et pour cause, ils réclament 10 mois de salaires impayés.
Face à cette situation, Mme Glao Philomène, PDG de cette compagnie est sortie de sa réserve pour expliquer la situation. C’était au cours d’un point presse qu’elle a animée le vendredi 7 octobre 2016 au siège de sa compagnie. Il a été question pour Mme Glao de lever le voile sur toutes les ambigüités et autres interrogations sur cette grève. « (…) Je suis choquée et surprise d’entendre mes chauffeurs dirent qu’ils ne sont pas payés depuis 10 mois. Alors que le 5 octobre dernier ils ont perçu leurs salaires. Ce que je trouve étonnant, c’est qu’après 10 mois sans salaires, ils continuent de travailler. Comment font-ils pour vivre s’ils ne sont pas payés. Je crois que mes chauffeurs sont soit, victimes d’une manipulation soit, ils veulent me nuire », a-t-elle introduit. Pour elle, le vrai problème n’est pas salarial. Expliquant, elle soutient avoir mis fin aux interminables surcharges orchestrés par ses chauffeurs dans sa compagnie. « (…) Les responsables de la grève n’ont pas été en mesure de justifier leurs revendications. Je pense que mes chauffeurs sont paniqués parce que j’ai embauché des contrôleurs pour empêcher les surcharges. C’est à cause de leur business qu’ils agissent ainsi. Sinon mes chauffeurs sont aujourd’hui les mieux payés de la zone et vivent très bien de leurs salaires », précise-t-elle avant de poursuivre : « Ce qu’ils ignorent, c’est que les surcharges ne sont pas pris en compte par l’assurance en cas d’accidents. Pourtant l’argent des surcharges ne rentre pas dans la poche de l’employeur. Je n’accepterai pas que la vie de mes passagers soient exposés pour des intérêts personnels ».
Mme Glao, qui, aujourd’hui embauche dans sa compagnie plus de 500 personnes, s’est dite très déçue du comportement peu catholique de ces chauffeurs. A l’en croire, ceux-ci n’avaient pas le droit d’agir de la sorte. « Même quand un employé a des exigences, il le fait savoir à son employeur, à l’inspection du travail et lui donne un préavis de grève. Mais, se lever comme ça et grever sans motif valable est vraiment préjudiciable pour nous tous. Aujourd’hui la compagnie a perdu de la notoriété et de la clientèle suite à cette grève. Nous sommes passés de 30 voyages à 10 voyages par jour. Ce qui naturellement est un gros préjudice », déplore Mme Glao. Terminant, elle a appelé l’Etat et le patronat de faire face aux problèmes de ce genre et de tenir compte de l’employeur. « Aujourd’hui le monde de l’emploi est très fermé. Nous investissons chez nous et nous créons des emplois pour nos jeunes. Et ils agissent ainsi. Quand nous allons fermer, ce sont plusieurs pères de famille qui seront à la rue. Il faut que l’Etat et le patronat planchent sur le comportement des employés. Et que l’employeur ne soit pas le seul à en pâtir », conclut-elle.
Notons que depuis mercredi après une rencontre avec le SG2 de la préfecture de Man, la compagnie a repris le service et les chauffeurs étaient à leurs postes. Il est bon de rappeler que Mme Glao a été faite meilleure femme leader de la région du Tonkpi.
Doumbia Balla Moise
(District des montagnes)
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