En Côte-d’Ivoire, le prix du cacao progresse, pas le niveau de vie des planteurs

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Par Rémi Carlier

Pour la campagne 2016-2017, le prix du kilo de fèves de cacao sera payé 1 100 francs CFA aux planteurs.

La nouvelle campagne de commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire a officiellement commencé samedi 1er octobre. A cette occasion, le Conseil du café-cacao (CCC), qui fixe les règles de vente dans le pays, a annoncé une hausse de 10 % de la rémunération du kilo de cacao aux planteurs. Fixée à 1 000 francs CFA (1,52 euro) pour la campagne 2015-2016, elle est désormais de 1 100 francs CFA (1,67 euro).

Applaudie récemment par les représentants des coopératives de producteurs de tout le pays présents à l’Hôtel du golf d’Abidjan pour les troisièmes Journées du café-cacao, la nouvelle n’a rien d’une surprise. « Cette envolée est due à l’amélioration continue des cours mondiaux du cacao et au système de vente que nous avons mis en place, qui étale les ventes dans le temps », explique au Monde Afrique Edouard N’Guessan, directeur général adjoint du CCC.

Depuis 2012, la rémunération augmente légèrement à mesure que le pays a affermi sa position. Avec 35 % de parts de marché, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial d’or brun, devant le Ghana et l’Indonésie. Véritable poumon économique du pays depuis l’indépendance, en 1960, le cacao représente 15 % de son PIB, selon la Banque mondiale. Un secteur clé pour la politique de relance économique lancée par le président Alassane Ouattara à l’issue de la grave crise post-électorale de 2010-2011 dont il est sorti vainqueur.

Ainsi, dès le 2 novembre 2011, un projet de réforme de la filière cacao était adopté en conseil des ministres. Mise en place dès la campagne 2012-2013, elle établit notamment un prix minimum garanti aux producteurs de cacao, égal à au moins 60 % du prix du marché mondial. Fixé à l’époque à 725 francs CFA (1,1 euro), ce minimum sort les producteurs d’un système de revenus dépendant fortement des aléas du marché, en place depuis la libéralisation de la filière cacao en 1998-1999.

« Le cacao nourrit son homme »

Rémi Carlier (contributeur Le Monde Afrique, Abidjan)

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