Par Michèle Irié
La création d’une vice-présidence en Côte d’Ivoire permettra de mettre le pays « à l’abri des incertitudes » en cas de vacance du pouvoir, a indiqué mercredi le chef de l’Etat Alassane Ouattara [dicours], face aux députés, à l’Assemblée nationale.
« Il s’agit de mettre notre pays a l’abri des incertitudes » a dit M. Ouattara ajoutant que « l’objectif est qu’en cas de vacance (du pouvoir), la succession se fasse dans la paix ».
Pour la première fois face aux députés, le troisième président ivoirien après Félix Houphouët Boigny et Henri Konan Bédié, a défendu à l’occasion, l’avant- projet de la nouvelle Constitution.
En 1993, la succession du défunt chef de l’Etat, Felix Houphouët Boigny avait été disputé par Alassane Ouattara le Premier ministre d’alors, et le dauphin constitutionnel Henri Konan Bédié, président de l’Assemblée nationale à cette époque.
Selon le président ivoirien, le nouveau texte servira à « jeter les bases d’une nouvelle Côte d’Ivoire qui va rayonner dans le monde par son idéal de société basée sur la fraternité » étant donné qu’il « réaffirme l’attachement (du pays) aux droits humains et aux libertés ».
Le texte de l’avant–projet « interdit avec une plus grande fermeté toute forme de discrimination fondée sur la race, l’ethnie et la religion », a ajouté le président qui a rappelé les pertes en vies humaines dues à la crise post-électorale de 2010.
« Nous sommes allés trop loin et nous en avons payé le prix fort : en tensions sociales, en crise économique, en nombreuses pertes en vies humaines » environ 3.000 morts a dit Ouattara pour qui la rédaction de la nouvelle Constitution est une promesse électorale de 2015.
L’opposition rejette cette réforme constitutionnelle, soupçonnant le président Ouattara de doter le pays d’une nouvelle Constitution « taillée sur mesure pour pérenniser » son pouvoir.
Le président de Liberté et démocratie pour la paix (LIDER) Mamadou Koulibaly, a appelé mercredi les populations ivoiriennes à « s’approprier le combat » contre la nouvelle Constitution dont l’adoption devrait être soumise à un référendum le 30 octobre.
MIR
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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