Interview par Afrikipresse et l’Intelligent d’Abidjan
Au sujet du débat relatif à la nouvelle constitution ivoirienne, Koné Boubakar que nous avons joint le dimanche 2 octobre 2016 a réagi. 1er Sécrétaire général adjoint du Front populaire ivoirienne (Fpi), tendance Aboudramane Sangaré, l’homme affiche une position de fermeté, tant concernant la crise qui a court au sein de sa propre formation politique, qu’au sujet du projet constitutionnel qu’il juge inapproprié.
Quelle est votre position au sujet du projet de constitution qui, à présent fait débat au sein de la société ivoirienne ?
Au FPI, nous estimons que le débat est faussé d’avance en ce sens qu’une constitution ne peut pas être proposée par un individu. Ni même par un groupe d’individus. Une constitution, elle est écrite sur proposition de la société toute entière. En d’autres termes, on appelle une constituante, c’est-à-dire, tous les corps constitués qui sont représentés. Et ce sont ceux-là qui font une proposition à travers un groupe de personnes qui auraient auparavant été désignées. C’est ce qu’on a fait ici, en 2000. Une constitution n’est pas le projet de quelqu’un. Dès l’instant où on n’a procédé de cette façon, nous ne nous sentons pas concernés par ce débat.
Vous affirmez que vous ne vous sentez pas concernés par ce débat ? Est-ce dire que tout comme Pascal Affi N’guessan, président du Fpi, vous allez appeler vos inconditionnels à manifester, le 5 octobre 2016, devant l’Assemblée nationale ?
Nous ne nous sentons pas concernés par ce débat. Nous ne connaissons pas l’action qu’il tente de mener. Nous, nous sommes nous, et eux, ce qu’ils font ne nous intéresse pas. Il n’y a pas deux tendances au FPI. Il y a un seul FPI qui a pour président Laurent Gbagbo. Il n’y a pas deux Laurent Gbagbo. Et je suis le premier secrétaire général adjoint du FPI. C’est ce que l’on doit retenir.
Face donc à l’adoption de ce projet de constitution qui se profile à l’horizon, que comptez-vous faire ?
Les militants et nous allons en discuter. C’est entre les militants et nous. Nous n’avons pas encore décidé de l’action à mener. Je ne voudrais pas qu’on nous confonde avec qui que ce soit ?
Allez-vous dire à vos militants de voter contre ?
Nous ne sommes pas encore au débat concernant la constitution Mais nous sommes au point où nous avons arrêté une position de principe.
Et quelle est cette position ?
Cette position de principe est celle que je viens de vous donner. Que la démarche est fausse et on tente de faire un hold-up sur la volonté des Ivoiriens. Nous n’allons pas nous rendre complice de cette mascarade.
Claude Dassé
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