Par Anselme Blagnon
Plus de neuf mois après l’annonce par les autorités du bitumage des voies principales de San-Pedro, ville balnéaire située dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire, les habitants attendent impatiemment le démarrage des travaux.
« San-Pedro qui est une des grandes villes de Côte d’Ivoire a un véritable problème de voirie et c’est le statut quo malgré les annonces faites par les autorités », fulmine André Basseu, la quarantaine, installé sous un préau au bord de la voie poussiéreuse du quartier Lac (ouest, avec des habitats moyens et économiques).
Le long de la voie reliant la Pharmacie du Lac au quartier Balmer (ouest, quartier chic), où sont installés plusieurs commerces, la poussière se dégage au passage des véhicules, au grand dam des usagers.
Les habitations et commerces installés aux abords de cette voie attirent l’attention de par la poussière qui les recouvre.
« Au Lac où j’habite il y a tous ces problèmes », affirme M. Basseu qui indique qu’en saison de pluies, la voie devient « boueuse et impraticable ».
« Quand il pleut, on a tous les problèmes pour se déplacer, les chauffeurs de taxis refusent de se rendre à certains endroits pour ne pas endommager leurs véhicules en raison de l’état de la voie. En saison sèche, nous sommes confrontés à la poussière », fait savoir ce fonctionnaire, évoquant des cas de maladies récurrents notamment, la méningite, la fièvre typhoïdes, liés à l’aspiration de la poussière.
Face à cette situation, il souhaite tout comme les populations rencontrées, que les autorités locales « se penchent le plus rapidement possible » sur ce problème en mettant « à exécution ce qu’elles ont annoncé ».
A défaut du bitume, André Basseu propose de revêtir la voie poussiéreuse de « pavés pour faciliter » le déplacement de la population.
Début janvier, le préfet de région et du département de San Pedro, Ousmane Coulibaly, a annoncé que la ville allait bénéficier au cours de l’année (2016) de 16 km supplémentaires de voies bitumées après la construction en 2015 de près de 10 km de linéaires, dans le cadre du Projet d’urgence de renaissance des infrastructures de Côte d’Ivoire (PRI-CI).
Selon M. Coulibaly, il s’agit de l’avenue de l’aéroport, du terminus à la Pharmacie du Lac au quartier Balmer, du rond-point du Centre hospitalier régional (CHR) au carrefour Cargil, du carrefour Jules Ferry au carrefour Sonouko RTI, du rond-point du CHR au terminus lac, de la voie d’accès à Zimbabwe, du rond-point du CHR à la direction régionale du Commerce et du corridor au rond-point de la principale gare routière.
« Ce sont des projets qui ont été annoncés depuis longtemps, mais qui jusqu’à présent ne sont pas encore réalisés », témoigne Germain Etibouah, la trentaine.
Etibouah qui invite les autorités à « avoir pitié de la population » estime que ces projets doivent devenir une réalité pour le bien-être de la population de San-Pedro.
Ville portuaire et deuxième pôle économique de la Côte d’Ivoire après Abidjan, San-Pedro a bénéficié en 2015 de plus de 7 kilomètres de routes bitumées financées conjointement par l’Etat ivoirien et la Banque mondiale à hauteur de 5,1 milliards de FCFA, dans le cadre du PRI-CI.
Depuis lors, tous les autres projets de bitumage de plusieurs artères de cette cité sont restés sur papier, au grand dam des populations.
ABL
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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