Le FMI attire l’attention de la Côte-d’Ivoire sur son double déficit extérieur (-2,5%) et budgétaire (-4%)

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Le Fonds Monétaire International attire l’attention de la Côte d’Ivoire sur son double déficit extérieur et budgétaire

(Agence Ecofin) – Rendue au terme de la visite effectuée en Côte d’Ivoire du 21 au 27 septembre 2016, la délégation du Fonds Monétaire International a indiqué que le pays connaîtra un déficit budgétaire représentant 4% de son produit intérieur brut de l’année 2016. Cette situation reflète l’augmentation des dépenses, notamment dans des secteurs essentiels, comme la sécurité, la santé publique et l’éducation.

Par ailleurs, le FMI note, alors que la croissance moyenne du PIB sera de l’ordre de 7,7% entre 2017 et 2019, que le solde du compte courant qui cumule la balance commerciale des biens et services, la balance des coûts de facteurs et celle des transferts, sera négatif. Un déficit qui va représenter jusqu’à 2,5% du produit intérieur brut. A priori, il sera tiré par l’augmentation des stocks d’investissements, notamment publics. Encore faudra-il que le résultat de ces investissements accroisse la rentabilité extérieure ou permette de réduire les volumes importés.

Les autorités compétentes et le FMI ont convenu du besoin de renforcer la mobilisation des recettes, y compris par la poursuite des réformes de l’administration fiscale et des mesures visant à élargir l’assiette fiscale. Aussi, il a été prescrit de contenir les dépenses récurrentes « afin de créer les marges nécessaires pour les dépenses sociales et d’infrastructure ».

Le gouvernement ivoirien avait récemment démenti nos informations sur le déficit de sa balance commerciale. Infornation pourtant confirmée par l’OMC. Cette fois, l’interpellation du FMI sur le niveau de solde négatif attendu de la Côte d’Ivoire constitue une mise en garde que les autorités ne pourront pas ignorer.

Par ailleurs, le gouvernement et l’institution de Bretton Woods affirment avoir également convenu de mesures pour faire face aux risques budgétaires émanant d’entreprises publiques en difficulté financière. « Un accord a été trouvé sur les étapes d’une accélération de la restructuration des banques et entreprises publiques », explique le FMI.

Idriss Ling

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