Le « citoyen » ivoiren Blaise Compaoré ne sera plus poursuivi pour «haute trahison» par le Burkina

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Mis en accusation par les députés pour avoir tenté de se maintenir au pouvoir et de modifier la constitution dès 2013, l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, naturalisé ivoirien et exilé en Côte-d’Ivoire, ne sera pas poursuivi pour « haute trahison » ou « attentat à la Constitution » en raison d’un « vide juridique », a annoncé vendredi le procureur de la Haute Cour de justice du Faso. Un projet de maintien au pouvoir qui avait poussé au soulèvement populaire qui l’a finalement chassé du pouvoir en octobre 2014.

«Blaise Compaoré a été mis en accusation pour haute trahison et attentat à la Constitution ; or ces deux infractions ne sont pas prévues dans le droit positif burkinabè (…) Aucune loi ne dit en quoi consiste la Haute trahison et l’attentat à la Constitution. Ce dossier ne peut être exécuté parce qu’il n’y a pas de loi (…) Il y a un problème d’achèvement des lois. Les lois ont été faites à moitié », a expliqué le procureur Armand Ouédraogo lors d’une conférence de presse.

L’ex-homme fort du Burkina reste toutefois poursuivi en tant que ministre de la Défense, une fonction qu’il exerçait en même temps que celle de chef de l’État, pour la répression de ces journées d’insurrection d’octobre 2014. Il devra aussi répondre à la justice dans le dossier de la mort de Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d’un coup d’État qui porta Compaoré au pouvoir.

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