Par Serge Alain Koffi
Le président ivoirien Alassane Ouattara a réceptionné samedi à Abidjan l’avant-projet de constitution élaboré par un groupe d’experts, qu’il avait mis en place le 31 mai, au cours d’une cérémonie officielle au palais présidentiel.
Ce groupe de dix experts dirigé par le professeur de droit Boniface Obou Ouraga, a remis au chef de l’Etat, l’avant-projet de constitution qu’il était chargé de rédiger, quatre mois après sa mise en place, soit trois mois de plus que le délai de 30 jours qui lui était initialement imparti.
« Permettez d’indiquer du point de vue sémantique que l’avant-projet de constitution n’est ni le projet de constitution, ni la constitution elle-même. L’avant-projet de constitution n’est pas une œuvre finie », a déclaré d’emblée M. Ouraga Obou, dans son allocution.
Expliquant que M. Ouattara est « le destinataire » de cet avant-projet de constitution, il a ajouté que le chef de l’Etat « a toute la latitude de modifier » le texte. « Il vous revient de le parfaire avant qu’il devienne la constitution », a-t-il insisté.
Pour rédiger cet avant–projet de constitution, M. Ouraga Obou, a indiqué que le groupe des experts s’était « abondamment inspiré » de celle en vigueur, de celles d’autres pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et des « notes » du chef de l’Etat.
Le groupe des experts a également échangé avec 40 composantes de la société ivoirienne dont les partis politiques, les religieux, les chefs traditionnels, afin « de retoucher utilement » le texte.
Aux critiques de l’opposition qui accuse le groupe des experts d’être aux ordres de M. Ouattara et de lui rédiger une constitution taillée sur mesure, M. Ouraga Obou a affirmé que « Jamais le comité des experts ne s’est senti dans une posture de suivisme moutonnier avec le président de la république ».
A sa suite, Alassane Ouattara a souligné « l’important travail » abattu par ce comité et s’est réjoui pour une nouvelle constitution qui devrait « préserver les droits et les libertés de chaque Ivoirien ».
Il a ajouté que l’avant-projet de la constitution sera d’abord examiné en conseil des ministres mercredi, ensuite à l’assemblée nationale le 05 octobre pour être enfin soumis à référendum le 30 octobre.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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