Par Anselme Blagnon
Le commandant de la Garde républicaine, le lieutenant-colonel Edouard Kouaho Amichia témoin au procès conjoint de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de l’ancien leader des « jeunes patriotes », Charles Blé Goudé a affirmé avoir rencontré le bureau du procureur de la Cour pénale internationale en « 2012 sur ordre » de l’ancien ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi, vendredi à la barre.
« Mon premier contact avec le bureau du procureur remonte à 2012. C’est sur ordre de mes supérieurs que j’ai eu l’entretien avec les juges. Il y avait le point focal au niveau du ministère de la Défense qui m’a informé de ce que je devais recevoir les juges pour une enquête », a dit le lieutenant-colonel Amichia précisant que « l’ex-ministre de la Défense le lui avait « notifié » par un appel.
« Le ministre m’a dit que je devais recevoir les juges de la CPI pour dire ma part de vérité », a indiqué l’ex-commandant du bataillon N°1 de la Garde républicaine interrogé par l’équipe de défense de M. Gbagbo ajoutant » J’avais le choix, on ne m’a pas donné de consignes ».
Dix-septième témoin à la barre, le lieutenant-colonel Amichia a soutenu au premier jour de sa comparution jeudi qu’il avait été « écarté » des prises de décisions lors de la crise postélectorale ivoirienne par sa hiérarchie qui estimait qu’il n’était pas « un homme de confiance ».
Laurent Gbagbo et Blé Goudé sont poursuivis pour leur rôle présumé dans les actes de violence dont des « crimes contre l’humanité », commis lors de la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011 en Côte d’Ivoire.
ABL
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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