Par Connectionivoirienne
« Une mesure est prise pour avoir un quantum horaire conforme aux normes internationales »
La ministre de l’éducation nationale, Kandia Kamissoko Camara, en dépit de la protestation des syndicats d’enseignants, reste figée sur son arrêté pris pour cette rentrée scolaire 2016/2017 et qui supprime le jour de repos du mercredi dans le primaire. Elle est revenue sur les motivations d’un tel choix à l’occasion de la réunion de rentrée qui s’est tenue lundi au Lycée Sainte Marie de Cocody en présence de ses collègues de l’Enseignement technique et de la Salubrité urbaine.
Elle a expliqué qu’en gros, cette mesure a pour but de donner à tous les enfants un socle commun de connaissances, de compétences et de culture afin qu’ils exercent, plus tard leur citoyenneté de façon harmonieuse. Plus explicitement, elle a déclaré : « Cette mesure qui n’est pas nouvelle du reste, est prise pour renforcer le temps scolaire, en vue d’avoir un quantum horaire conforme aux normes internationales ». Elle étaye son argumentaire avec des exemples. En Pologne, le quantum horaire annuel, l’un des derniers au monde, est de 1000 heures par an alors qu’il est de 1900 heures en Australie. En Indonésie, indique-t-elle encore, il y a 44 semaines de travail scolaire par an, en Russie 34 semaines là où la France est à 36 semaines soit 1800 heures par an.
« Le modèle dans le système scolaire mondial est de 5 jours de travail par semaine. Et les pays comme le Burkina Faso, le Sénégal et le Cameroun restent conformes à cette norme internationale. Aujourd’hui dans le système scolaire ivoirien, nous avons 4 jours de travail hebdomadaire. Avec les 33 semaines de cours programmées cette année et les cours de mercredi matin, nous aurons 990 heures de cours. Cela est une avancée certes, mais encore un peu en-deçà du minimum mondial et sous régional », commente-t-elle.
Mais de tous les exemples pris, (référence à la Pologne, à la Russie, à l’Indonésie…), Kandia ne dit pas dans quelles conditions ces volumes horaires ont été adoptés. Elle fait également fi de leur environnement culturel et éducatif qui n’est pas à comparer avec le nôtre. Est-ce en supprimant le repos du mercredi qu’on améliore la formation ? Ne pouvait-on pas rattraper ce temps qu’elle considère comme perdu dans l’ajustement du calendrier des congés scolaires ? La balle est dans le camp des syndicats car la ministre refuse toute contradiction à son arrêté. Elle a donné des instructions fermes aux directeurs départementaux et chefs d’établissements pour faire respecter la mesure.
SD à Abidjan
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