Un homme de Beauport a envoyé plus de 10 000 $ à une femme de la Côte-d’Ivoire, qui n’était pas celle qu’il croyait. Il s’agissait plutôt d’un arnaqueur qui s’était fait passer pour Rubie Bergeron, une résidente d’Alma au Lac-Saint-Jean.
Depuis trois ans, Robert Gravel communiquait sur les réseaux sociaux avec une certaine Élizabeth Chassin, de la Côte d’Ivoire. Chaque semaine, il lui envoyait entre 300 $ et 700 $ pour l’aider avec ses nombreux problèmes.
Cachée derrière les photos de l’Almatoise Rubie Bergeron, une Ivoirienne a soutiré de l’argent à un homme de Québec avec qui elle a communiqué pendant plus de 3 ans.
Cachée derrière les photos de l’Almatoise Rubie Bergeron, une Ivoirienne a soutiré de l’argent à un homme de Québec avec qui elle a communiqué pendant plus de 3 ans.
«Bien souvent, c’était des frais médicaux parce qu’elle devait se faire opérer ou encore pour sa chambre d’hôtel. Elle me promettait de venir au Canada, de venir vivre avec moi, qu’on se bâtisse une famille ensemble», a confié Robert Gravel.
Comme il s’engouffrait financièrement, ses proches ont tenté de le convaincre qu’il était la cible d’une arnaque. Son employeur a finalement découvert le pot aux roses.
La photo de la prétendue amoureuse ivoirienne était plutôt celle de Rubie Bergeron d’Alma. Bien connue au Québec en raison de son refuge pour animaux qui a été menacé de fermeture, elle s’est de toute évidence fait voler une de ses photos sur Facebook.
«Il m’a appelée et au début il me disait “je ne suis pas fâché contre toi, mais contre la situation. Ça fait quand même beaucoup de sous que mon ami envoie en pensant que tu es une autre personne”», a raconté Rubie Bergeron.
Elle lance d’ailleurs un appel à la vigilance, puisque ce n’est pas la première fois qu’elle se fait usurper son identité.
«Il est quand même chanceux d’être tombé sur quelqu’un de connu, a-t-elle souligné. Ça aurait pu être une photo de n’importe qui et qu’on ne sache jamais que cette personne n’est pas la bonne et qu’il continue pendant des années à envoyer des sous à la mauvaise personne.»
En amour avec « du vent »
Quel que soit le fond de cette histoire, Robert Gravel en tire une bonne leçon.
«J’ai arrêté ces frais-là, a-t-il assuré. Disons que cette histoire m’a fait assez mal. Je suis tombé en amour avec une personne et ce n’était pas la bonne personne. Je suis comme tombé en amour avec du vent. Alors j’ai pas mal arrêté les discussions avec elle.»
Agence QMI
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