Par Roland Klohi
Les correspondants de Radio France Internationale (RFI) et de France 24 à Bamako ont été « pris pour cibles » mercredi par deux hommes en uniforme en marge d’une manifestation, a annoncé vendredi dans un communiqué le groupe France Médias Monde.
« Ces deux hommes ont tiré des grenades lacrymogènes avant d’ouvrir le feu sur eux alors qu’ils s’identifiaient clairement comme journalistes », indique le communiqué.
Les directions de RFI et France 24 ont demandé « aux autorités maliennes de faire toute la lumière sur cette affaire et de prendre toutes les mesures pour que cela ne se reproduise plus et que leurs correspondants puissent travailler en sécurité et librement à Bamako ».
Mercredi matin, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Grande instance de la commune 4 de Bamako, pour exiger la libération de Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath, qui devait comparaître devant le procureur.
Chroniqueur à la radio Maliba FM, où il anime l’émission « Cartes sur table », Ras Bath, accusé d’outrage public à la pudeur, a été arrêté lundi soir par des gendarmes et placé en garde à vue.
Le rassemblement, d’abord pacifique, a dégénéré en affrontement avec les forces de l’ordre qui ont, entre autres, recouru à des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation pour disperser les manifestants.
Une personne a trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessées tant du côté des manifestants que de celui des forces de l’ordre. Des dégâts matériels (véhicules brûlés notamment) ont aussi été enregistrés.
Le chroniqueur Ras Bath a été libéré jeudi soir.
RKO
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