Par Connectionivoirienne | HC
Informer à 17 h 30 le vendredi 12 de « prendre toutes les dispositions et précautions idoines afin de faciliter cette opération (Ndlr la libération d’une emprise routière) qui pourra être entreprise à tout moment à compter de ce jour», selon les termes du courrier du ministère. Ensuite, sans donner le temps de prendre les dispositions, sans que les concernés puissent avoir un interlocuteur officiel pour un recours, faire débarquer les forces de l’ordre à 4 heures du matin le samedi 13 août 2016 pour casser.
Sans présenter de réquisition, alors que les concernés n’ont reçu aucune mise en demeure formelle, ni été prévenus d’aucun délai précis annonçant une action musclée de cette nature , réaliser des dégâts de près d’un milliard de Fcfa (les portes métalliques automatique de 25 millions chacune détruites, la guérite de 30 millions Fcfa détruite, des serveurs, des conteneurs, la clôture détruits , des documents disparus etc…), créer un traumatisme sans précédent auprès des travailleurs, faire arrêter pendant une demi-journée la production, etc…. , voici l’exploit réussi par les services du ministre Achi Patrick selon des riverains qui ne comprennent pas qu’une station d’essence également concernée, que l’entreprise Pepsi également concernée, que les poteaux électriques de haute tension également concernés, n’aient pas fait l’objet de démolition au même titre que l’entreprise Ciment d’Afrique qui revendique avoir investi en moins de cinq ans 90 milliards de Fcfa, et avoir été la première entreprise étrangère à investir en Côte d’Ivoire, dès après la fin de la crise postélectorale.
L’histoire entre le ministère des infrastructures économiques et la société Cimaf, a commencé en mars 2015.
À travers une lettre, le ministère faisait savoir que l’entreprise avait bâti sa clôture en occupant le domaine public routier. Cimaf apprenait également qu’un agrandissement de la route était prévu. Avant toute démolition de la clôture, l’autorité invitait Cimaf à présenter tous documents utiles et éventuellement à formuler une demande d’occupation provisoire, en bonne et due forme de l’espace concerné. Ce qui fut fait avec diligence par l’entreprise qui déposa même dix exemplaires des documents demandés, à la direction du domaine public du ministère. Des réunions ont été organisées avec le ministère dont le directeur de cabinet s’est même rendu au siège du Cimaf pour constater la situation. C’est dans l’attente d’une réponse favorable, ou non, à la requête d’occupation légale et régulière de ce domaine routier effectuée , que la lettre du 12 août dernier a été réceptionnée par Cimaf. Et alors que l’entreprise essayait de trouver les moyens pour savoir quelles dispositions prendre à partir du mardi 16 août 2016, quelques heures seulement après la lettre portant simplement objet « Occupation des emprises du domaine public de l’État », trois cargos de forces de l’ordre ont débarqué sur les lieux pour casser.
Aux gendarmes qui assurent la sécurité des lieux, et qui ont demandé le document autorisant l’opération nocturne, ou qui ont encore plaidé pour que l’occasion soit donnée aux responsables de l’entreprise, de faire casser la clôture en sauvegardant ce qui peut l’être, les éléments venus faire le boulot de démolition ont brandi la force et des menaces !
Nous nous sommes rendus sur les lieux pour constater les dégâts. Depuis c’est la désolation et la consternation au sein des travailleurs de Cimaf qui se demandent ce que leur entreprise a bien pu faire pour mériter un tel sort !
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