Nous venons d’apprendre avec indignation et stupéfaction l’enlèvement de notre Représentante en Côte d’Ivoire, Madame Antoinette MEHO. Cette barbarie s’est produite mercredi 10 août 2016 aux environs de 16h Gmt à son domicile, après l’avoir battue à sang ainsi que ses enfants et son époux.
En notre qualité d’Organisation Humanitaire et Représentant des Victimes Wê auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI),
• Nous condamnons avec fermeté cette énième répression commise sur les Wê à l’ouest de la Cote d’Ivoire, Région en proie à des atrocités meurtrières depuis l’avènement de la rébellion armée qui y a fait jusqu’à ce jour des milliers de morts, de disparus et d’exilés dont aucune enquête n’a jamais été diligentée par le gouvernement ivoirien pour situer les responsabilités.
• Nous en appelons à la vigilance des autres organisations de défense des droits de l’homme afin de faire pression par tous les moyens sur le régime d’Abidjan pour mettre fin à ces arrestations arbitraires et systématiques sur les populations. La violence ne peut en aucun cas garantir la paix et la cohésion sociale qui sont les Fondamentaux d’une Nation une et indivisible.
• Nous attirons par la même occasion l’attention de toutes les organisations internationales et nationales de défense des droits de l’homme (telles que Human Rights Watch, ONUCI, Armée Française, UA, CEDEAO, UE, LIDHO et la CPI) que depuis le dépôt du dossier Wê auprès du bureau du Procureur et des victimes pour dénonciation, des menaces pèsent sur les victimes et viennent de se traduire par l’enlèvement de notre Représentante.
• Nous demandons donc la libération pure et simple de Madame Antoinette MEHO enlevée à son domicile après avoir battu à sang sa petite famille qui s’y est opposée et surtout nous exigeons que la sécurité de ces populations exposées soit garantie afin de nous éviter cette fois un Nahibly bis qui se prépare sous nos yeux.
Il est regrettable de constater que depuis le début des hostilités en Côte d’Ivoire, lesdites organisations dont la mission est de veiller à la sécurité des biens et des citoyens soient inactives devant la barbarie du pouvoir en place.
Cette fois encore une femme vient d’être enlevée et humiliée, ses enfants ainsi que son époux battus à sang et son domicile saccagé par les FRCI et toujours sans aucune réaction de leur part.
La Communauté Internationale aurait-elle failli dans ce pays ?
Fait à New York, le 12 Août 2016
Pour Solidarité Peuple Wê
La Présidente
Martine Kei Vao
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