Par Connectionivoirienne.net
Le patron du Fpi (qu’il reconnaît) annonce des meetings et marches contre le projet de nouvelle constitution.
Entre le chef de l’Etat Alassane Ouattara et Affi N’guessan président (légal) du Fpi, c’est peu de dire que le torchon brûle. Las des tergiversations et ruses du régime, l’ancien PM de Gbagbo a décidé de passer à la vitesse supérieure. Il l’a exprimé haut et fort ce jeudi 11 août 2016, au cours d’une conférence de presse au Qg de Laurent Gbagbo à Attoban, en réaction au message à la nation, du président Ouattara, le 6 aout dernier. Affi N’guessan n’a pas eu peur des mots pour brocarder le régime avec qui, il voulait contre la volonté de ses camarades aujourd’hui « frondeurs », faire le jeu politique.
La négociation, le dialogue, le ton apaisé semblent aujourd’hui se conjuguer au passé chez Affi N’guessan. Alors plus de dialogue politique, plus de réponse aux invitations lors des cérémonies solennelles tant que les choses restent en l’état, c’est-à-dire au stade de l’absence d’un dialogue inclusif sur le projet de constitution. Affi N’guessan a même laissé entendre que ni le Fpi, ni l’Afd (coalition) ne rencontreront le comité d’experts qui, dit-il, n’est pas mandaté par l’opposition.
« C’est la démarche unilatérale, autoritaire, illégale et illégitime du Chef de l’Etat qui motive l’opposition au projet de nouvelle Constitution. L’opposition refuse la prise en otage du projet par le Chef de l’Etat et son Comité d’Experts », a-t-il dénoncé, lançant au passage des piques au régime. « Ils ne sont pas à la hauteur ! (…) La Côte d’Ivoire ne marche pas. Leur seul travail c’est de piller le pays », fait-il entendre.
Le président de l’Afd a dit donner jusqu’à la fin septembre au gouvernement pour revoir sa position, faute de quoi, martèle-t-il, des mouvements de rue devraient suivre. « Si jusqu’à la fin septembre nous n’avons pas satisfaction, préparez-vous à descendre dans la rue », a lancé Affi N’guessan à ses militants et aux Ivoiriens, avec à ses côtés, ses partenaires de la coalition Afd, dont Sam l’Africain de la Nacip et Tia Monnet Bertile de l’Udtci. Il dit vouloir se consacrer à la sensibilisation dans les quartiers pour ce mois d’aout.
Il a profité de l’occasion pour annoncer qu’il signera la pétition internationale pour la libération de Laurent Gbagbo début septembre au cours d’une cérémonie solennelle. « Le dialogue monte en intensité entre la fronde et nous. Ces dernières semaines, les choses avancent », a-t-il révélé au sujet de la crise interne au Fpi. Une façon d’espérer une éventuelle unité d’actions face au pouvoir Ouattara dont il espère la chute comme « solution aux problèmes des Ivoiriens ».
SD à Abidjan
Les commentaires sont fermés.