Côte d’Ivoire: Les préalables de la JFPI à la réconciliation avec la tendance Affi N’Guessan

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Référendum, libération des prisonniers, réconciliation avec Affi – La jeunesse du Fpi prend d’importantes résolutions

La Jfpi (pro-Sangaré) était en assemblée générale ordinaire samedi dernier au foyer des jeunes de Marcory. La deuxième AG du genre sous l’intérimaire Diéty Abraham, secrétaire national qui a remplacé Dahi Nestor en prison. Cette assemblée placée sous le signe de la compassion aux prisonniers pro-Gbagbo a examiné d’importants sujets liés à l’actualité nationale, notamment le référendum constitutionnel.

Dans son exposé liminaire, Diéty Abraham a dit ne pas comprendre la motivation d’Alassane Ouattara de doter la Côte d’Ivoire d’une nouvelle Constitution d’autant plus que celle en vigueur contient des valeurs fondamentales en matière de démocratie et de protection de droits humains. Il a ajouté qu’elle n’empêche pas Alassane Ouattara de gouverner car il en fait ce qu’il veut, la piétinant et la violant constamment, abondamment sans qu’il ne soit interpellé.
En réponse au projet du chef de l’Etat qui entend organiser un référendum fin octobre, la jeunesse du Fpi, par la voix de M. Diéty a exprimé sa désapprobation en prônant le « boycott démocratique ».

« Nous devons boycotter démocratiquement ce référendum. En Côte d’Ivoire nous n’avons pas de problème avec la constitution. Celui qui a un problème avec la Constitution, c’est Ouattara. Les problèmes réels de la Côte d’Ivoire, sont la cherté de la vie, les marchés de gré à gré, le pillage des ressources nationales prises en otage pour payer les factures de la guerre, le maintien en exil de nos compatriotes… Le préalable à toute élection en Côte d’Ivoire, c’est la réconciliation », a déclaré Diéty Abraham sous les ovations des participants qui ont fait salle comble.

Un hommage a été rendu aux prisonniers civils pro-Gbagbo et aux militaires « détenus pour avoir servi la République sous Gbagbo ». des salves d’applaudissements se sont élevées de la salle, à l’honneur de Koua Justin et Dahi Nestor, détenus depuis plus d’un an, sans jugement, respectivement à Bouaké et à Dimbokro. Pour la jeunesse du Fpi, l’heure est venue pour que Ouattara procède à leur libération. Et pour accentuer la pression sur le régime, un sit-in est programmé le 6 octobre prochain devant l’Assemblée nationale afin d’attirer l’attention des députés sur la situation des prisonniers politiques.

Le préalable à la réconciliation avec Affi

Selon Diéty Abraham, il faut mettre au compte de la rumeur les informations selon lesquelles une démarche d’un groupe de jeunes serait en cours en vue de concilier les deux camps en conflit au sein du parti. « S’il y a une démarche à entreprendre, c’est celui qui a fauté qui revient et fait amende honorable en reconnaissant sa faute. En ce moment-là seulement, par le parallélisme des formes, il peut y avoir un congrès pour réhabiliter le camarade en question. En politique, on peut accepter des compromis mais on ne peut pas accepter la compromission. Soyons des militants de conviction et non des militants d’effet de mode », a-t-il tranché.

Cette deuxième AG ordinaire a eu le soutien d’organisations sœurs telles que l’Affdoci de Désirée Douati et la jeunesse du Rpp. La jeunesse du parti de Ouattara Gnonzié a eu droit à la parole à travers son représentant Ouattara d’Aquin qui a comparé Alassane Ouattara à un sourd-muet sur un terrain de football. Il n’entend ni les coups de sifflet de l’arbitre, ni les clameurs autour de lui, il fonce seulement. « Il faut que ses adversaires et coéquipiers l’arrêtent !», a-t-il clamé pour stigmatiser la rupture du lien entre le chef de l’Etat et le peuple.

S. Debailly à Abidjan

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