Côte-d’Ivoire Bouaké ou l’autre démocratie: Réaction de LIDER sur la cérémonie de pardon

MKLunettes

Réaction LIDER sur la cérémonie de demande de pardon à Bouaké

En histoire j’ai appris que les dissidents soviétiques ont publiquement demandé pardon dans le siècle passé à la Nomenklatura du Politburo.

Dans les lieux de cultes l’on m’a enseigné qu’il fallait s’agenouiller pour implorer le pardon divin.

En démocratie, j’ai cru comprendre que le peuple était souverain et que les personnes appelées dirigeants, n’étaient qu’en réalité que des mandataires qui devraient lui être soumis.

Seulement, la cérémonie d’imploration du pardon du Président de la République a ébranlé toute mes certitudes.

En effet, ce vendredi 5 juillet 2016 la ville de Bouaké, ex-capitale de la rébellion, s’est déroulée une bien triste cérémonie d’imploration du pardon et de la clémence présidentielle en présence entre autre du frère cadet du Président, et du ministre de l’intérieur venus pour l’occasion en jet privé. Cette cérémonie est consécutive à la grogne sociale brouillement exprimée dans cette ville.

Visiblement aujourd’hui en Côte d’Ivoire, le peuple pourtant théoriquement souverain est réduit à mendier la grâce de son chef. Cette bien triste image est symptomatique du profond malaise démocratique et social qui ronge notre pays. Un peuple piétiné, muselé, appauvrit dans un Etat dans lequel il doit en plus se taire puisque le paysage audio-visuel peine à être libéraliser. Les populations de Côte d’Ivoire payent pourtant à chacune des factures de la CIE le silence de la RTI.
Dans une démocratie ce n’est pas au peuple de s’agenouiller mais à ses mandataires.

Pour LIDER, le peuple doit être placé au cœur de notre démocratie. Si les dirigeants physiquement ne peuvent être mis à genou devant le peuple, ils peuvent en revanche plier devant les exigences du peuple dans un système qui les contraint à rendre compte devant le peuple, devant le Parlement : Le régime Parlementaire à scrutin majoritaire à un tour.

La Côte d’Ivoire doit cesser de se mettre à genou pour des dirigeants très peu soucieux de leurs préoccupations. Le peuple est souverain non pas serviteur. Nous pouvons changer les choses encore faut-il que l’on fasse le choix audacieux du régime parlementaire.

Arnaud GOHI, Délégué national à la Justice et à l’état de droit, LIDER

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