On lui dit que le président Bédié pourrait appeler le Président Ouattara pour demander qu’il retire sa candidature, on lui dit aussi que le même président Bédié aurait dit à Akossi Bendjo de le neutraliser car il ne veut pas entendre parler d’une défaite du Pdci au Plateau lors des municipales de 2018 ; on lui dit encore qu’il aura en face de lui tout le Rhdp derrière Akossi Bendjo, on lui dit encore que Bendjo serait allé voir Amadou Gon Coulibaly pour exiger des pressions , on insiste pour l’assurer que ces pressions sont inévitables , et qu’elles pourraient avoir raison de sa candidature au dernier moment ; on lui parle de la colossale fortune de celui qui n’est pas un gamin politique, on lui dit tant d’autres choses encore , et pourtant Fabrice Sawégnon reste de marbre.
Même pas peur, parce qu’il estime n’avoir aucun différent avec SEM Henri Konan Bédié ni ses proches ; parce qu’il ne revendique pas le soutien ni l’investiture du Rdr, ni du Rhdp et qu’il est juste un citoyen, un candidat indépendant qui a une ambition pour le Plateau, parce qu’il estime que les présidents Ouattara et Bédié ne sont pas contre la compétence et le dynamisme qu’il veut mettre au service du Plateau.
Même pas peur , malgré les alertes, même pas peur malgré cette confidence prêtée à son adversaire : « les enfants s’amusent, mais ils ne savent pas se cacher. Qu’il distribue son argent. Ça va finir d’ici à la date des élections ! S’il met 1 milliard, j’en mettrai deux. S’il met dix milliards, j’en mettrai 11. J’aurai toujours le dernier mot ».
Le gamin qui dit avoir grandi et assure avoir pris des galons, répond qu’il ne s’agit pas d’une affaire d’argent, mais d’idées et de réalisations au service du Plateau.
On le dit aussi fortuné que celui qui n’est pas un gamin, qui est un vieux routier, on dit qu’il est prêt à casser la tirelire, cependant il refuse la chasse et la course aux milliards et n’accepte pas de donner du crédit aux propos prêtés à son adversaire.
Le communicant n’a, semble-t-il, jamais été autant déterminé ni autant prêt à tout pour une cause, une cause qui est davantage sociale que politique pour lui.
Certains de ses amis n’osent pas le dire devant lui, mais ils s’interrogent : » il a tout eu dans les affaires , mais que vient-il chercher en politique, en plus c’est contre Bendjo qui est avec nous et est Rhdp ? C’est embrassant ».
Lui répond qu’il ne s’agit pas d’être heureux tout seul et de voir le Plateau dans la léthargie, dans des lendemains sans espoir.
Rien, absolument rien ne semble pouvoir l’arrêter dans sa bataille pour obtenir la confiance des électeurs de la commune des affaires , du quartier administratif de la capitale économique du pays.
Fabrice Sawégnon sait que c’est cette vitrine qui avait valu à Abidjan le petit surnom de Manatthan d’Afrique.
Il se souvient de ses rêves d’enfance autour de cette commune et de ses ruelles.
Il voit et rêve grand pour le Plateau.
Habitué à transformer en réalité les rêves , les idées et les ambitions de ses clients , qu’ils soient hommes d’affaires , entreprises ou hommes politiques , Fabrice Sawégnon veut à présent donner corps à son propre rêve : le Plateau et son amour pour la cité.
Il ne s’agit pas d’une ambition personnelle , mais d’un sacerdoce, d’un appel irrésistible au devoir.
S’il échoue, il sera fier d’avoir osé et sera fair-play, mais il ne se remettra jamais de n’avoir pas tenté l’aventure, maintenant. Au moment où il le fallait !
» Je ne viens pas prendre la place de quelqu’un, je viens demander au peuple du Plateau son onction. Le peuple du Plateau n’est la propriété de personne. Le poste de Maire n’est pas l’apanage d’un seul clan. Je suis qualifié pour le poste. Qu’on aille, programme contre programme et que les autres sortent leur bilan » , laisse-t-il entendre.
S’il continue de déplorer le ton ivoiritaire, ethnique et même tribal que le pas gamin tente de donner en privé et même en public à la campagne, Fabrice Sawégnon se refuse néanmoins à le suivre sur le terrain des coups bas.
Il laisse éventuellement à ses partisans le soin de faire -si nécessaire- le sale boulot en distillant des informations relatives aux doutes supposées sur l’intégrité du maire, sur ses malversations à la SIR qui lui auraient valu des déboires avec la junte de Robert Guéi , sur ses années anti-Bédié de rénovateur Pdci qui s’est rallié sur le tard et par dépit à Bédié, sur son flirt avec la Refondation et Désiré Tagro pour devenir Ministre ou Gouverneur du District d’Abidjan, durant les années Gbagbo.
Il les laisse dire qu’alors que Bendjo prétend avoir des amis au Rdr , tout le monde sait qu’en plus de son flirt avec les Refondateurs et de son passé de rénovateur anti-Bédié , il n’a pas toujours porté dans son cœur le Président Ouattara.
Ils rappellent qu’en 2010, après le premier tour, Bendjo n’avait pas le choix que de se fondre dans la campagne, mais sans vraiment trop y croire.
Les « Sawégnon ou Rien » du Plateau, restent très déterminés à faire mordre la poussière au camp « Bendjo ou Rien » qui refuse de mourir….
Les » Sawégnon ou Rien » ne sont pas seuls : Fpi comme Rdr du Plateau et d’ailleurs (sans oublier d’irréductibles adversaires internes au Pdci), rêvent secrètement , à défaut d’apporter ouvertement leur appui à l’indépendant et presqu’irrésistible Fabrice Sawégnon, de voir le « gamin »devenu grand, « bouter » hors de Petit Manhattan, Noël Akossi Bendjo , qui a choisi une stratégie de la défaite : user de tous les moyens possibles pour empêcher une candidature du gamin.
Pour éviter , selon lui, les palabres au Rhdp alors que Fabrice Sawégnon n’est pas issu d’un parti du groupement politique.
Empêcher la candidature pour éviter , selon lui, de troubler l’ordre public. Excusez du peu !
Une stratégie de la défaite , car s’il échoue à empêcher son adversaire d’être candidat , il n’aura plus de coeur ni d’énergie pour le vrai combat des urnes.
À ses visiteurs de ces derniers jours à qui il était content de confier qu’il est le patron du Pdci pour cause d’interim lié à la mission du secrétaire exécutif du Pdci-Rda, Maurice Kacou Guikahué , Noël Akossi Bendjo ne cache pas son souhait : » le Pdci ne se laissera pas faire. Il ne faut pas que le petit soit candidat ici au Plateau, fais tout pour qu’il ne soit pas candidat « .
Assurés de partir avec une enveloppe ces interlocuteurs promettent avec vigueur de se mettre au travail et l’assurent que Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara feront reculer le gamin.
La bataille qui ne fait que commencer , promet !
Charles Kouassi
Encadré
Ce que dit la presse sur le Net
Cet article est paru le 26 juillet 2016 sur le site Afrikipresse.fr.
Plateau
Ouattara neutre, Sawégnon sur les traces de Beyoncé, Bendjo n’a pas son dernier mot
Côte d’Ivoire – Les élections municipales auront lieu en Côte d’Ivoire en 2018. Mais déjà des candidats cherchent à occuper le terrain.
Un affrontement prend une dimension particulière, parce qu’il a valeur de symbole : celui du quartier d’affaires, le Plateau avec, d’un côté, le maire sortant, figure du PDCI, Président du Conseil d’administration de la SIR (Société Ivoirienne de Raffinage), Noël Akossi Bendjo ; de l’autre, Fabrice Sawégnon, patron de Voodoo, une grosse agence de publicité et d’autres sociétés de communication et de divertissement, dont la SODA (Société Ivoirienne de Divertissements).
Akossi Bendjo et Fabrice Sawégnon sont, tous deux, proches du Président ivoirien, Alassane Ouattara.
Le maire sortant, très influent au PDCI, militant de la première heure d’une alliance avec le RDR, a toujours été un soutien d’Alassane Ouattara.
Fabrice Sawégnon, communicant attitré du Président ivoirien et spécialiste des enquêtes d’opinion, qui n’appartient à aucun parti, se présente comme un entrepreneur qui veut gérer le Plateau comme on gère une entreprise, afin de redonner à la commune son lustre d’antan.
Dernier coup d’éclat de Fabrice Sawégnon : avoir tenté de faire venir Beyoncé à Abidjan pour un concert privé.
Force d’Akossi Bendjo : le poids politique et ses fonctions dans le Rhdp, son entrée chez le président Bédié, dont il bénéficie du soutien sans failles dans la bataille du Plateau, une colossale fortune financière. Faiblesse : un côté roublardise, l’usure du pouvoir.
Force de Fabrice Sawégnon : l’esprit d’entreprise, la réussite dans les affaires, une fortune qui s’accroît, le dynamisme. Faiblesse : absence d’ancrage politique, côté « bling-bling », ego surdimensionné qui lui vaut quelques ennemis.
Alassane Ouattara a fait savoir, par l’intermédiaire du Secrétaire général de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly et Jeannot Ahoussou Kouadio, ministre d’État en charge des relations avec les institutions de la République et membre influent du PDCI, qu’il était totalement neutre dans ce duel du quartier d’affaires du Plateau.
Source : Afrikipresse.fr
Les commentaires sont fermés.