Arnaud Gohi | LIDER |
LIDER, par la voix de son Délégué National à la justice et à l’état de droit Arnaud Gohi, s’offusque de la nomination de Beugré Mambé et réclame la responsabilisation de la jeunesse.
Depuis quelques jours, le gouvernement compte un nouveau membre : M. Beugré Mambé, ministre en charge des jeux de la francophonie, parallèlement à ses fonctions de gouverneur du district d’Abidjan.
Cette nomination est triplement problématique.
D’abord, elle est parfaitement illégale. En effet, conformément à l’article 12 de la loi n°2014-453 du 05 août 2014 portant statut du district autonome d’Abidjan «la fonction de Gouvernement du District Autonome est incompatible avec celle (…) de membre de Gouvernement». Seulement, monsieur Beugré Mambé demeure gouverneur du district d’Abidjan, tout en cumulant sa nouvelle fonction de membre de Gouvernement au mépris de nos textes, qui pourtant devraient régir notre Etat et garantir l’ordre social. Piétiner les textes semble être le passe-temps favori du régime en place, surtout quand cette nomination fait suite à celle illégale de Charles Koffi Diby à la tête du conseil économique et social, institution d’ailleurs budgétivore et peu utile que LIDER se propose de supprimer une fois à la tête de l’Etat.
Ensuite, ce nouveau ministère constitue sans aucun doute un alourdissement des charges de l’Etat dans une période où les populations sont affamées et fatiguées des «mesurettes» d’un gouvernement qui peine à améliorer leur quotidien et compte déjà un ministre des sports et loisirs ainsi qu’un ministre de la culture et de la francophonie parmi les 44 membres qui le composent.
Enfin, pour des jeux de la francophonie censés faire participer les jeunes, l’on s’attendait à une démarche jeune et à la promotion de la jeunesse pour la gestion d’un tel événement. Seulement, comme à l’accoutumée, le régime Ouattara nous sert du réchauffé et un personnage qui a quitté la jeunesse il y a près de 30 ans.
Lorsque j’étais à l’école primaire, mon instituteur m’enseignait que le premier ministre s’appelait Daniel Kablan Duncan et que l’avenir nous appartenait. 20 ans plus tard, je suis doctorant en droit et l’on m’enseigne que le premier ministre s’appelle encore Daniel Kablan Duncan et que l’avenir m’appartient.
Quand serais-je le présent de mon pays ?
Pour nous à LIDER, la jeunesse est un maillon essentiel de nos sociétés. Elle représente près de 70% de la population ivoirienne selon le dernier recensement de 2014 et l’essentiel de la population électorale. LIDER en fait donc une priorité. Ainsi, déjà dans notre organisation, nous nous sommes débarrassés d’association statutaire de jeunesse qui sert beaucoup plus à éloigner les jeunes de la direction du parti qu’à les associer aux prises de décisions. Les jeunes à LIDER sont dans la direction du parti et participent aux prises de décisions les plus importantes. J’ai 27 ans et je suis membre de la direction du parti, endossant la lourde responsabilité de piloter les réformes de la justice et des institutions ainsi que de gérer les questions de l’état de droit.
Nous pouvons penser la politique autrement. Osons LIDER dès les prochaines élections législatives.
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