Cote d’Ivoire-Burkina: la chute de Compaoré « a ouvert des perspectives nouvelles » (Roch Kaboré)

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Par Serge Alain Koffi

La chute de l’ancien président du Burkina, Blaise Compaoré, en octobre 2014 « a ouvert des perspectives nouvelles pour l’instauration d’un Etat de droit » dans le pays, a déclaré vendredi le chef de l’Etat burkinabè Roch Kaboré, à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

« Au Burkina, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a ouvert des perspectives réelles et nouvelles pour la construction d’un véritable Etat de droit ainsi que la consolidation des bases d’un progrès économique et social durable », a dit M. Kaboré, dans son discours, à l’ouverture de la 5e conférence du sommet d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina.

Blaise Compaoré a été contraint à la démission sous la pression de la rue le 31 octobre 2014 après qu’il a introduit un projet de révision constitutionnelle devant lui permettre de briguer un autre mandat après 27 ans de pouvoir.

Depuis sa chute, il s’est exilé en Côte d’Ivoire et bénéficie désormais de la nationalité ivoirienne. Mais il est visé par un mandat d’arrêt de la justice burkinabè pour son implication présumée dans la mort de l’ex-chef de l’Etat Thomas Sankara, tué en 1987 lors du putsch qui l’a porté au pouvoir.

Le gouvernement ivoirien n’a pas encore officiellement exprimé son accord pour l’extradition de M. Compaoré qui a séjourné à Yamoussoukro dans les premiers mois de son exil avant de s’installer à Abidjan, la capitale économique.

L’autre pomme de discorde qui a empoisonné pendant de longs mois les relations entre Abidjan et Ouaga est le mandat d’arrêt émis par la justice burkinabè à l’encontre du Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, pour son implication présumée dans la tentative de coup d’Etat de septembre 2015 au Burkina.

Pour Roch Kaboré, qui effectue son premier voyage officiel en Côte d’Ivoire depuis son élection en novembre 2015, la rencontre de Yamoussoukro “est un symbole fort de l’exemplaire coopération’’ entre les deux pays.

“L’amitié et la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont survécu à nos prédécesseurs. Il ne fait aucun doute qu’elles nous survivront’’, a-t-il poursuivi.

Le traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina a été créé en juillet 2008 par les chefs d’Etat burkinabè et ivoirien d’alors, Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo.

Le premier vit en exil à Abidjan depuis sa chute sous la pression populaire en octobre 2014, le second est en jugement à la Cour pénale internationale (CPI) où il est incarcéré depuis novembre 2011 pour « crimes contre l’humanité ».

Le président burkinabè a également appelé à une collaboration entre les deux pays “en matière de renseignement’’, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

La station balnéaire de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire a été la cible d’une attaque terroriste le 13 mars 2016, deux mois après une attaque similaire à Ouagadougou, le 16 janvier 2016.

SKO

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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