Par Connectionivoirienne
Comme prévue, l’audition de Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations (Ung, parti politique ivoirien proche de Gbagbo) a eu lieu au tribunal de grande instance de Paris, le 19 juillet 2016. En 2 h 20 mn, M. Kipré a été entendu par la vice-présidente du tribunal, Emmanuelle Ducos, sur des faits qui se sont déroulés le 8 avril 2011 à Abidjan, en pleine guerre postélectorale. La plainte est de Joël N’guessan, porte-parole du parti au pouvoir, le Rdr. Il accuse le camp Gbagbo dans l’assassinat de ses gardes du corps ce jour-là.
Sans entrer dans la substance de son interrogatoire au nom du secret de l’instruction, Stéphane Kipré a tout de même fait savoir ce qui suit à l’issue de son tête-à-tête avec le juge. « Je puis vous dire que j’ai donné ma part de vérité et démontré au juge que le témoignage de l’accusation est mensonger et déshonorant pour des personnes qui prétendent rechercher la vérité et la justice. J’ai expliqué à la juge française que je trouvais anti-démocratique cette instrumentalisation de la justice à des fins politiques qui a cours dans mon pays. J’ai signifié que je me tiens disposé à une confrontation avec M. Joël N’guessan afin de le regarder droit dans les yeux et tenter de comprendre les raisons qui le poussent à s’éloigner de la vérité et répandre le faux dans une version totalement erronée des évènements que nous avons tous vécus. »
L’affaire est donc loin d’être close. Elle n’est qu’à son prélude et pourrait connaître d’autres rebondissements. L’on sait seulement que devant les juges de la Cpi, il y a quelques semaines de cela, Joël N’guessan déclarait qu’il a eu la vie sauve grâce à Simone Gbagbo. Son neveu Stéphane Kipré y avait été pour quelque chose, selon le même Joël N’guessan.
SD à Abidjan
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