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Par Connectionivoirienne
Vous qui êtes très souvent en tournée dans la région de l’Ouest, pouvez-vous nous dire comment se porte la ville de Man ?
Je ne veux pas paraître alarmiste ou catastrophiste, mais si j’étais médecin, je dirais que le pronostic vital de notre très chère cité est engagé ! Man est sinistrée. Quand vous arrivez à Man, ville jadis belle et prospère, votre cœur saigne. Et vous vous demandez ce qu’est devenue la fierté du peuple Dan. Vous vous demandez pourquoi cette ville est à l’abandon. Mais aussi pourquoi les nombreux cadres du Tonkpi regardent sans rien dire, sans rien faire. Il y a comme une sorte de démission collective que je n’arrive pas à comprendre. Tout y est à refaire. Il faut rebâtir la ville de Man, en conformité avec son plan directeur d’origine, avec des ajustements nécessaires et énergiques. Il faut développer une politique économique pour donner à cette ville les moyens d’encourager l’emploi, de résorber le chômage des jeunes, d’initier des projets en faveur des femmes et des jeunes filles rendues vulnérables du fait de la crise…
Comment expliquez-vous ce retard de la ville ? Les problèmes de voiries ou d’infrastructures dans une ville présentée comme future ville universitaire ?
Je crois qu’il faut que tous les enfants du Tonkpi et, plus particulièrement de Man, se parlent et parlent de l’essentiel, c’est-à-dire Man. Il faut qu’ils se donnent les moyens de rebâtir entre eux la confiance, par le dialogue et la concertation. Toutes les villes qui ont pu se reconstruire après la crise militaro-politique de 2002 sont celles où les Cadres ont pu sceller une union sacrée. A nous de comprendre que c’est dans l’union que nous pourrons reconstruire notre belle cité. Ce doit être la mission de tous et, en priorité, celle des élus locaux. C’est pour cela aussi que je veux être député. Pour rassembler les enfants de Man.
Je voudrais ici, en toute humilité, en tant que cadre du Tonkpi, adresser une requête à M. le Président de la République de Côte d’Ivoire, monsieur Alassane Ouattara. Je voudrais le supplier de jeter un regard bienveillant sur cette cité qui pourrait être à la Côte d’Ivoire ce que Marrakech représente pour le Maroc. Je voudrais lui demander, au nom de tous les fondateurs et les bâtisseurs de cette cité, de bien vouloir sauver cette région qui se meurt je ne sais trop pourquoi. La ville de Man a besoin d’un plan d’urgence que lui seul peut décider et piloter.
Le retard de la ville de Man n’est-il pas dû aux divisions éternelles entre filles et fils de la région ?
Une maison divisée n’est pas une caverne de bandits. Ce n’est qu’une maison divisée. Et une maison divisée peut être réconciliée et remise en mouvement pour le bien de tous. Tout est question de volonté. Man doit renaître grâce à tous ses enfants. C’est aussi pour cela que je veux être député de Man.
Quelles sont vos relations avec les cadres de la région ? Entre autres Mabri, Flindé, Bouys, Bleu Lainé etc. ?
A ces noms, je me permettrai d’ajouter mes pères que sont le député Blon Blaise, le Président Tia Koné et le « Gloudeu », Sa Majesté Gué Pascal. Ces illustres cadres du Tonkpi sont mes devanciers en politique, ils sont tous méritants. Je les admire, je les respecte. Ce que le Tonkpi attend d’eux aujourd’hui, c’est qu’ils transmettent la flamme de l’espoir et qu’ils fassent la promotion des jeunes générations.
GDA
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