Côte d’Ivoire – Le Prince Brong Adjoumani restaure la vérité sur la pré-existence d’un roi Koulango

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(Exclusif ) Le Prince Brong Kouamé Adjoumani, restaure la vérité sur la pré-existence d’un roi Koulango à l’arrivée de mes parents Brongs du Ghana

Prince Kouamé Adjoumani, vous êtes le petit-fils du roi Adjoumani, père du prince Adingra, votre père. Pouvez-vous relater l’histoire de la création du royaume Abron ?
« La création du royaume prend sa source au Ghana actuel, des suites de mésententes entre les Ashanti et les Abron. Du coup, les Abron ont décidé d’aller s’installer loin des Ashanti. Sur le chemin de la recherche d’un meilleur site, les Abron sont arrivés dans la localité de Sampa. Toujours poursuivis par les Ashanti, il était alors question pour eux de s’enfuir très loin des territoires sous contrôle de leurs poursuivants. C’est alors qu’ils ont débarqué sur le territoire voisin qui est la Côte d’Ivoire. Une fois sur ce territoire, ils ont mis le cap sur Soko. Chemin faisant, ils sont arrivés à Tanhi, une étape décisive de leur histoire. A cette époque-là, la cohésion était très forte entre les familles Abron. A leur arrivée à Bondoukou, le restant du flambeau a été remis au roi des Koulangos par le vieux Tan Daté, chef de file des nouveaux hôtes en vue de montrer leur bonne foi. A partir de Bondoukou, les Bron se sont dispersés. Pendant que certains allaient s’installer à Hérébo et Tabagne, une bonne partie est allée s’installer à Tangamourou, à Adania, Assuéfry et Tanda. Soulignons qu’à cette période-là, les Brons constituaient une seule famille bien structurée avec un seul père et une seule mère. Evidemment, la succession se faisait sans problème. D’autant que chaque prétendant attendait patiemment son tour. »

Prince Adingra était ami intime de Kouamé Dancèlèwey, une figure charismatique Koulango natif de Pêtêye. connu à Sampa,sous le nom de Kouamé Bondoukou. Très engagés politiquement dans les défis de leurs temps, Prince Adingra (Brong) Kouamé Bondoukou (Dancelèwey) avaient pour ami commun l’ossagyefo Dr Kouamé N’krumah, avant que ce dernier ne devienne président de la Gold Coast en 1957.
Quand l’un ( Prince Adingra) mourait dans un mystérieux accident le 1er janvier 1963, l’autre (Kouamé Bondoukou) officiait au tribunal de Bondoukou; fonction qu’il exerçait déjà avant l’indépendance, sur cooptation du commandant du Cercle de Bondoukou, pour son relatif esprit d’éveil, que le régime tenait à surveiller de près.

Mais très intelligent et stratège, Kouamé Dancèlèwey établit sa base à Sampa (Ghana) juste à 7 km de Bondoukou, d’où il venait, chaque mercredi, s’acquitter du service public de la justice.

Au total, Prince Adingra était un fédérateur des intelligences vives de Bondoukou sans distinction de Koulango ni de Brong.

Quoique ayant peut-être porté entorse aux règles successorales sur le trône des Abron, ses amis et lui, dont certains n’étaient pas forcément des Brong,incarnaient, un leadership appréciable qui imposait respect et crainte même à Félix Houphouet Boigny, avec lequel ces leaders locaux avaient des relations brumeuses. Est-ce pour cette raison qu’ils étaient réputés progressistes à l’époque ?
Une chose est certaine, c’était des commis voyageurs ayant le gout du risque, vers des destinations comme le Ghana de N’krumah hostile à Houphouet, le Nigeria et la France. En témoigne le passeport N°8277 établi à Abidjan et daté du 12 Novembre 1965 de mon grand père maternel, Kouamé Bondoukou, comme pour narguer Houphouet, fait mentionner dans ce passport ces destinations hostiles pré-citée (Ghana,Nigéria, en plus de la France, dont se méfiait en réalité FHB, surtout après le coup d’Etat opéré au Togo).

En affirmant haut et fort une vérité , à savoir que les Koulango avaient bel et bien la culture royale bien avant l’arrivée des Abron, le prince Kouamé Adjoumani, démontre qu’il est le fils de son père: une personnalité iconoclaste et un fédérateur qui respecte à la fois la culture Brong et la culture Koulango, sans arrière pensée hégémonique de l’une au détriment de l’autre.

En révélant une vérité que certains ont toujours tenté de masquer, la postérité de Prince Adingra confère enfin, toute la signification, en langue Koulango, du nom de mon grand père: DANCELEWEY: « La vérité se dévoilera d’elle même tôt ou tard ».

L’on comprend dès lors, toute la légitimité du juste retour aux sources par la réactivation du Royaume Koulango à Travers l’intronisation de Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, Roi du peuple Koulango de Bondoukou.

Le jour où Brong et Koulango comprendront enfin,la nécessité de solidifier leurs liens dans le respect de leur passé respectif, le Gontougo méritera son nom à savoir: « le meilleur est à venir », en langue Koulango.

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Félicitations à la rédaction de lepointsur.com du président de l’Organisation Nationale des Journalistes d’Investigation de Côte d’Ivoire.
En effet, en fait d’un résultat concret d’une démarche d’investigation, c’en est un.
Quand toute une région est ankylosée par les relations exécrables, alimentées par des problèmes successoraux sur fond de manipulations politiciennes, la sagesse commande d’en sortir par un autre chemin. Un véritable homme d’Etat russe, l’un des inspirateurs de l’idéologie progressiste, Lénine, disait: « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ».

Selon la définition qu’en donne Wikipédia, « une pensée est qualifiée de progressiste, par exemple, lorsqu’elle conçoit le présent comme un progrès par rapport à une époque passée jugée plus primaire, plus difficile, ou encore plus ignorante. Toutefois, la pensée progressiste ne conçoit pas nécessairement le présent comme un progrès, mais elle peut au contraire dénigrer le présent, et réclamer une amélioration en prônant des valeurs dites « modernes ». Mais non pas « moderne » forcément dans le sens futuriste (ou nouvelles) mais différentes. Un retour à de vieilles valeurs passées (ou dont on imagine l’existence) peut être considéré comme moderne, progressiste, tant qu’elles changent les précédentes ».

Le leadership que Prince Kouamé Adingra et ses amis (indistinctement Koulango et Brong) ont réussi hier, en se faisant respecter, n’est-il plus possible ? Si, pourvu que la mauvaise foi foute le camp !
Encore une fois, le plus court chemin vers l’avenir, passe par le passé,comme aimait le répéter un diplomate de renom.
Je suis fier de mon grand père Kouamé Bondoukou (voir passport), d’avoir été un précurseur de la lutte politique dans le Gontougo aux côtés d’hommes valeureux comme Prince Kouamé Adingra.
Dapa Donacien,
dapadonacien@yahoo.fr

Interview/Kouamé Adjoumani (Fils du prince Adingra) : « Pour la réconciliation, les rois et chefs traditionnels doivent parler à leurs sujets » #Tanda

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