Par Connectionivoirienne.net
La quatrième édition des journées de la viande porc et ses dérivés (Jporci) s’est ouverte le 12 juillet 2016 à l’auditorium de la Caistab AU Plateau. Initiées par le cabinet Cmi, ces journées donnent l’occasion aux opérateurs de la filière porcine de présenter leurs produits et leur expertise au grand public. L’ouverture a été marquée par d’importantes communications sur la filière porcine en Côte d’Ivoire. Entre autres, celle de Charles Emmanuel Yacé, président de l’interprofession qui est la faitière des producteurs de porcs en Côte d’Ivoire.
Il a fait l’état des lieux de la filière, de 1990 à ce jour. Selon ses dires, la production porcine a connu un essor remarquable au cours des années 1990 avec un soutien de l’Etat, de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (Afd). Cet essor, selon lui, s’est traduit par la création accrue de fermes d’élevages. Cette évolution, déplore-t-il, sera freinée à partir de 1996 par l‘épidémie de peste porcine qui provoqua une baisse de 64 % du cheptel ivoirien. Cette situation sera aggravée par les crises militaro-politiques d’où la création en 2011 de l’Interporci, regroupant producteurs et transformateurs pour redresser la barre.
Pour M. Yacé, la Côte d’Ivoire est déficitaire en protéines animales avec une production totale de viande estimée à 49 mille tonnes qui ne couvrent que 40 % des besoins nationaux. Mais il se dit convaincu que le déficit peut être comblé vu que l’élevage porcin a un cycle court. « Si toutes les conditions sont réunies, notamment le financement, le professionnalisme, la rigueur et la protection contre les importations, les acteurs de la filière sont capables de combler ce déficit », a-t-il déclaré.
Dans ce qu’il a qualifié de faiblesses de la filière, M. Yacé a déclaré que celle-ci est confrontée aux importations massives de viandes de porc de mauvaise qualité. « C’est peut-être le lieu de pousser un cri de désespoir devant notre ministre de tutelle. Nous avons besoin que l’Etat régule les importations qui empêchent le producteur local de produire », a dénoncé Emmanuel Yacé par ailleurs Dg de la Société internationale de charcuterie et de salaisons (Sics).
En terminant, il a donné les avantages nutritifs de la viande de porc. « La viande de porc présente des caractéristiques qui font d’elle la viande la plus consommée dans le monde. C’est une viande blanche, sans cholestérol, une excellente source de protéines, riche en zinc, sa teneur en lipide varie selon les morceaux. C’est la viande la moins chère du marché », a-t-il décrit.
SD à Abidjan
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