Par Serge Alain Koffi
Le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire, prenant le contrepied de l’opposition, a annoncé jeudi qu’elle “fera bloc’’ derrière Alassane Ouattara pour l’organisation du référendum sur la Constitution proposé par le chef de l’Etat ivoirien.
“L’opposition a beau jeu de s’opposer mais cela ne nous surprend guère et n’enlève rien à notre détermination à soutenir le président Alassane Ouattara (…) Le RHDP fera bloc face aux négateurs patentés de la volonté du peuple’’, a déclaré Amadou Soumahoro, président du directoire du RHDP, lors d’une conférence de presse.
Le 30 juin, vingt-trois partis d’opposition, dont le Front Populaire Ivoirien (FPI) de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, ont adopté jeudi une déclaration commune refusant le référendum sur une nouvelle Constitution voulue par M. Ouattara.
Ces partis avaient appelé le président ivoirien à “retirer’’ son projet d’élaboration d’une nouvelle constitution, jugeant la procédure “anti-démocratique, autoritaire et unilatérale’’.
“Leur avis ne nous arrêtera pas’’, a poursuivi M. Soumahoro, par ailleurs, secrétaire général du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), pointant le réel poids de ces formations dans le jeu politique.
“Vingt trois partis politiques, c’est beaucoup en nombre mais quel est en réalité leur poids politique ?’’, s’est-il interrogé avant d’ajouter que cela se mesure par le nombre d’élus à l’Assemblée nationale et dans les institutions.
“Plus des 4/5 de ces partis ne sont représentés que par leur porte-paroles qui sont leurs présidents alors que le RHDP représente plus de 80% de l’opinion dans le pays’’, a-t-il conclu.
La rédaction d’une nouvelle Constitution était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015l.
M. Ouattara a mis en place début juin un groupe d’experts qui ont un mois pour faire leurs propositions.
Il a multiplié, par la suite, des consultations avec les couches socioprofessionnelles majeures, notamment les chefs traditionnels et guides religieux, l’opposition politique, la jeunesse afin de recueillir leurs propositions en vue de l’élaboration de la nouvelle Constitution.
Selon l’opposition, “cette voie choisie par le Président de la république n’est ni légale, ni légitime, en ce qu’elle porte gravement atteinte aux principes démocratiques les plus élémentaires’ ’.
Serge Alain KOFFI
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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