Côte d’ivoire – Un camp du parti de Gbagbo « rejette en bloc » la révision constitutionnelle

Affi

Par Manuella Yapi

Un camp du parti de Laurent Gbagbo (Front populaire ivoirien, FPI) opposé au président Pascal Affi N’Guessan, a exprimé son « refus catégorique » pour la révision constitutionnelle annoncé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, ajoutant qu’il « rejette en bloc les termes » du terme, dans une note transmise dimanche.

Le FPI tendance Sangaré, vieil ami de M. Gbagbo, « marque son refus catégorique de cette nouvelle Constitution dont il rejette en bloc les termes » et « invite les démocrates de tout bord à tout mettre en œuvre pour contraindre » M. Ouattara à « renoncer » à ce projet, indique la note signée du porte-parole, Alphonse Douati.

Cette frange du FPI a jugé « inopportun » le projet de révision qui prévoit la création d’un poste de Vice-président et « l’instauration d’un Parlement bicaméral » entre autres, soulignant que le président Alassane Ouattara « n’évoque ni la limitation du mandat présidentiel, ni la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) qui fonctionne (…) en violation (…) de la Constitution »

Soutenant que « les crises qui secouent la Côte d’Ivoire (…) n’ont jamais eu pour fondement la mauvaise qualité de la Constitution, que ce soit celle de 1960 ou de 2000 », le camp Sangaré a accusé le président ivoirien de vouloir « empêcher » le pays « d’aller à la modernité (…) et surtout effacer toute trace » de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, « premier président de la IIe République ».

Vingt-trois partis d’opposition dont la direction du FPI conduite par le président M. N’Guessan, ont appelé jeudi M. Ouattara à « retirer » son projet d’élaboration d’une nouvelle Constitution, jugeant la procédure « anti-démocratique, autoritaire et unilatérale », dans une déclaration.

La rédaction d’une nouvelle Constitution fait partie des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015, selon les dispositions de l’actuel texte fondamental.

M. Ouattara a mis en place début juin un groupe d’experts qui ont un mois pour faire leurs propositions, multipliant par la suite des consultations avec les couches socioprofessionnelles majeures, notamment les chefs traditionnels et guides religieux, l’opposition politique, la jeunesse afin de recueillir leurs propositions en vue de l’élaboration de la nouvelle Constitution.

Selon l’opposition, « cette voie choisie par le Président de la République n’est ni légale, ni légitime, en ce qu’elle porte gravement atteinte aux principes démocratiques les plus élémentaires ».

MYA

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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