Dans notre pays, la politique est devenue une affaire fructueuse pour certaines personnes. Au sein de l’opposition, certains ont décidé d’accompagner le président Ouattara en dépit de leur manteau d’opposant. Point n’est besoin d’aller suivre des cours de science politique pour avoir le cœur net sur leur pratique. Lorsqu’il y a un véritable combat à mener, les opposants du régime viennent s’organiser avec les vrais combattants, juste pour étouffer le combat. C’était le cas avec la coalition nationale pour le changement (CNC) où la traîtrise s’est mariée à la sincérité. Le résultat, on le connait. Dans notre posture tribunitienne, nous avons le devoir d’éclairer les ivoiriens sur la russe de certains opposants. Comment peut-on lutter ensemble si on n’a même pas un dénominateur commun ?
Parmi les 23 signatures, il y a des fausses signatures.
Certains souhaitent une modification de la constitution, surtout l’article 35. Pour d’autres, il faut changer la constitution car elle n’est pas moderne. Vous trouverez encore des personnalités qui s’opposent simplement aux éventuels postes de vice-président et de président de sénat. Et à côté de ceux-là, on a ceux qui pensent que l’urgence c’est la réconciliation nationale et non le changement de constitution. Et pourtant tous ont signé pour s’opposer au changement de constitution.
Quelle grande comédie de la part de certains opposants quand on sait qu’ils ont organisé des séminaires pour indiquer ce qu’il fallait changer dans la constitution. Les ivoiriens sont devenus une proie facile pour ceux qui ont décidé de s’enrichir avec la politique. Lorsqu’il s’agira d’organiser des marches pour s’opposer véritablement à cette imposture du régime, ils reculeront au nom de la démocratie apaisée. Si le peuple de Côte d’Ivoire ne souhaite pas le changement de constitution, qu’il prenne ses responsabilités car les 23 signatures constituent une pommade qui risque d’embellir la volonté du président Ouattara.
Prao Séraphin
Les commentaires sont fermés.