Par Liliane BRIDJI
En Côte d’Ivoire, les populations « sont proches de leur leader politique en fonction de l’ethnie », a déclaré lundi Joël N’guessan, porte-parole du parti du président ivoirien, Alassane Ouattara, qui témoigne à visage découvert à la reprise du procès conjoint de Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI).
Joël N’guessan, porte-parole du parti de Ouattara
« Les partis politiques en Côte d’Ivoire se créent sur la base de l’idéologie ethnique (…) Les gens sont proches de leur leader politique en fonction de leur ethnie », a dit Joel N’Guessan, pour qui cela a eu « un impact important » lors de la crise post-électoral.
M. N’guessan répondait à la question du procureur qui demandait « quel était le rapport entre l’appartenance ethnique et le politique en Côte d’Ivoire ».
Selon M. nguessan, lors du conflit postélectoral de 2010-2011 qui a fait officiellement 3.000 morts, « ceux qui n’avaient pas de noms à consonance Akan (les populations du Centre, Sud et l’Est) ou Krou (Centre-Ouest et Ouest) étaient considérés comme des noms ivoiriens » faisant allusion au concept de « l’Ivoirité ».
Le porte-parole du Rassemblement des Républicains (Rdr) est le deuxième témoin de l’accusation à témoigner à visage découvert au procès de Laurent Gbagbo et de l’ancien chef des « jeunes patriotes » Charles Blé Goudé.
L’opposant Jichi Sam, plus connu en Côte d’Ivoire sous le pseudonyme de « Sam l’Africain » a été le premier témoin de l’accusation à témoigner en mars à visage découvert à la Cour pénale internationale (CPI).
Joel N’guessan est le 11è témoin depuis l’ouverture du procès de l’ex-chef de l’Etat à la CPI en janvier 2016.
LIB
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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