Par Manuella YAPI
Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, a exprimé lundi les « regrets » de la police nationale après les « incidents » ayant causé la mort d’un adolescent à Assouindé (85 km d’Abidjan) et d’un jeune étudiant au campus de l’université de Cocody, lors d’une cérémonie à Abidjan.
« Nous avons connu deux événements (…) dramatiques qui ont engagé la responsabilité de deux policiers (à) Assinie et (au) campus (…). Au nom de la police, je voudrais présenter nos regrets aux familles, à la population », a dit M. Bakayoko.
Il a indiqué que « toutes les mesures idoines en la matière » ont été prises « sans faux-fuyants » et assuré que les enquêtes diligentées « iront jusqu’à leur terme ».
« Nous sommes dans une gouvernance nouvelle », a soutenu le ministre pour qui il n’est pas question de « cacher » des faits qui engagent la responsabilité de la police mais de les « assumer pleinement ».
S’adressant aux policiers, Hamed Bakayoko leur a demandé de « relever le niveau d’éveil » pour que « ce genre d’événements » ne se reproduisent plus: « notre mission est de protéger (et) secourir les populations, pas de créer la désolation », a-t-il dit.
Un étudiant handicapé inscrit en première année de Sciences économiques et de gestion, Roland Allaba, a été mortellement percuté le 17 juin par un véhicule de police au campus de l’université Félix Houphoët-Boigny de Cocody, la plus grande de Côte d’Ivoire.
Un mois plus tôt, dans la nuit du 15 au 16 mai, à la station balnéaire d’Assouindé (85 km d’Abidjan, non loin d’Assinie), un adolescent à bord d’un véhicule de plage, Rayan Yassin, a été touché à la tête par un « tir de sommation » à un « dispositif sécuritaire de police », visant à le « contraindre (…) à s’arrêter aux fins de vérifications », selon une note de la police.
L’élève de 13 ans a succombé à ses blessures le 21 mai en France, où il avait été évacué quelques jours après l’incident.
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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