L’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) crée par le Gal Robert Guéi est en pleine phase de renouvellement de ces instances de base dans la région du Tonkpi considérée comme « la citadelle imprenable » du parti Guéiste. Cependant, à Zouan-Hounien le samedi 18 juin dernier, les envoyés du ministre Albert Toikeusse Mabri ont avoué le recul de leur fortification. Coulibaly Donadonin Fologo, Sg chargé à l’organisation, a d’abord vanté les mérites de son parti et de son président Mabri en le comparant à Félix Houphouët Boigny. « Houphouët était médecin comme Mabri ; tous les deux ont été syndicalistes ; Houphouët a été président de parti, Mabri l’est aussi. L’autre signe qui met notre président en position de gouverner le pays en 2020, c’est qu’il a un de ses noms qui contient 5 lettres pareillement au président Houphouët Boigny. C’est dire en un mot, chers militants, que le président Albert Toikeusse Mabri sera au pouvoir d’Etat en 2020, soyez-en sûrs ! », lance Fologo devant une salle pleine et acquise à la cause de la formation politique arc-en-ciel. Juste après ces propos élogieux, des responsables et non des moindres de l’Udpci ont fait un aveu de taille, un peu comme du bémol. Tchagba Bogui Laurent, SG national et donc le 2è personnage du parti, a estimé que « le bastion a pris un coup ».
Mieux, selon lui, la localité de Zéalé qui compte plus de 10 000 âmes est domptée par nos adversaires du RDR. Et c’est l’influent coordo Zotaon Noukouao qui en donne l’explication : « La raison est qu’un proche du président Alassane Ouattara à savoir Tompieu Zouo (Commissaire représentant la Côte d’Ivoire au sein de l’UEMOA, ndlr), est de Zéalé. » A noter que la comune de Danané est également depuis 2013, dirigée par un maire RDR. En clair, l’Udpci n’a pas encore une véritable emprise sur cette région vue à tort ou à raison comme sa « chasse gardée ». Aussi, les coordinations et sections des villes de Danané, de Biankouma et de plusieurs autres localités n’ont pas été installées parce que « n’étant pas prêtes », dit-on. A entendre des ressortissants de cette partie du pays, les gens sont démotivés parce que l’Udpci partage le pouvoir actuel mais la région d’où est natif le président Mabri Toikeusse n’en bénéficie guère en termes d’infrastructures de base. Pis, les dignitaires du parti sont généralement inaccessibles, rouspète-t-on dans la région des hauts sommets de Côte d’Ivoire.
Bayo Lynx
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