Par Connectionivoirienne.net
Djékoury Aimé alias La Bise est décédé ce vendredi 17 juin 2016 à la Maison d’arrêt et de correction (Maca) où il avait été admis après plusieurs mois de détention préventive au Nord du pays. Selon les premiers témoignages, il souffrait depuis d’un mal pernicieux qui a finalement eu raison de lui.
Ce natif de Lakota en pays Dida était garde du corps (civil) de Simone et Laurent Gbagbo. Son aventure avec le couple commence quand celui-ci militait encore dans l’opposition. C’est aux côtés du couple Gbagbo qu’il sera d’ailleurs arrêté à la résidence présidentielle le 11 avril 2011.
En février 2015, il comparaissait devant la Cour d’assise d’Abidjan en même temps que 80 autres proches de Laurent Gbagbo, jugés pour atteinte à la sureté de l’Etat, xénophobie, participation à un mouvement insurrectionnel, usurpation de fonction, coalition de fonctionnaires… Des accusations qu’il avait rejetées en bloc. Djékoury avait fait des révélations pour le moins pathétiques au cours de son procès.
A propos d’Alassane Ouattara, il disait : « J’ai sauvé sa vie en 1998 quand Bédié a lancé un mandat d’arrêt international contre lui. (…) Nous avons fait bloc autour de sa personne pour ne pas que sa vie soit en danger. (…) Quand il quittait le pays, il nous a remis, à chacun, la somme de 20 mille francs. (…) Henriette Diabaté me connaît et elle doit me faire commandeur de l’ordre national pour ce que j’ai fait pour Ouattara »
Djékoury Aimé s’est également souvenu de l’acte héroïque de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo à Monrovia lors d’un déplacement du président Gbagbo au Liberia en 2006, à l’occasion du 159e anniversaire de l’indépendance du Liberia. Tout cela, pour expliquer qu’il a une histoire qui n’est pas celle d’un criminel. « J’ai sauvé la vie de trois chefs d’Etat à savoir Laurent Gbagbo, John Kufuor et Ellen Sirleaf », ajoutait-il à la barre.
Un incendie au palais présidentiel avait mis en danger la vie des trois chefs d’Etat qui se trouvaient au 6e étage de l’immeuble. Il a fallu l’exploit des gardes pour les extraire. Djékoury Aimé avait été décoré pour cet acte de bravoure sous le président Gbagbo.
En dépit de ses révélations, il fut condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme.
Autre détail, Djékoury Aimé, l’homme à la corpulence imposante a débuté dans les boites de nuit abidjanaises avant de rentrer dans la sécurité privée. Il est aussi producteur d’artistes. Le succès du groupe ivoirien «Garba 50», c’est lui. Rip Djékoury !
SD à Abidjan
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