Côte-d’Ivoire Presse salaires impayés à ‘’Nouvelle Nation’’ KKB ruse toujours avec ses employés

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La fin du calvaire de nos confrères du quotidien ‘’Nouvelle Nation’’ n’est pas pour demain. Le député de Port-Bouet, Kouadio Konan Bertin dit KKB ayant décidé de prolonger leurs souffrances ainsi que celles de leurs différentes familles.

Suite à notre dernière publication relative aux arriérés de salaire que le député de Port-Bouet reste devoir à nos confrères de ‘’Nouvelle Nation’’, un nombre réduit de journalistes (03) dudit quotidien s’est rendu au cabinet de KKB le mardi 31 mai 2016. Ils espéraient obtenir du candidat à la présidentielle d’octobre 2015, une date précise du paiement de leurs salaires. Ce fut peine perdue. D’après nos informations, si KKB les a reçus dans une atmosphère détendue, l’homme est cependant resté de marbre face à la souffrance des journalistes. « Maintenant que l’affaire se retrouve dans la presse, moi je n’ai plus de pression. Je reconnais que je vous dois de l’argent, mais je vais prendre mon temps pour vous payer », leur aurait-il lancé en pleine figure. Une déclaration qui illustre fort bien le peu d’intérêt que KKB accorde à la souffrance de ces pères et mères de familles, obligés de quémander leur pitance journalière auprès de tiers depuis plusieurs mois. Afin d’avoir une grande lisibilité de cette situation nous avons joint au téléphone le Directeur de Publication de Nouvelle Nation. Celui-ci s’est refusé à tout commentaire, estimant que tant que le promoteur ne s’exprime pas sur les reproches qui lui sont faits, il ne peut réagir en raison de ses fonctions et responsabilités administratives au sein de l’entreprise. Il a cependant reconnu qu’il existe effectivement des arriérés de salaire qui touche tout le personnel. Un journaliste a quant à lui accepté, sous le sceau de l’anonymat, de nous donner la somme totale réclamée aujourd’hui par le personnel. Il s’agit de la somme de quatre millions cinq cent soixante-dix francs Cfa (4 570 000 F Cfa). Une somme dérisoire pour un député à l’Assemblée nationale qui rêve d’avoir un destin national ! Vouloir ‘’prendre son temps pour payer’’ cette somme dérisoire, alors que des familles entières baignent dans la disette, est un acte condamnable. Le confrère qui a bien voulu nous donner ces informations a même révélé que le 09 mai dernier, KKB a réuni 2 millions F Cfa (2 000 000 F Cfa) pour régler une partie des arriérés, alors qu’il fallait plutôt 2 190 000 F Cfa. Ce jour-là, relate le confère, KKB avait demandé au Directeur de Publication de sacrifier 190 000 F Cfa sur son salaire afin de satisfaire l’ensemble du personnel. Il avait promis lui reverser cette somme dès le lendemain. Depuis, plus rien. Et pourtant, selon notre informateur sur demande expresse du député de Port-Bouet, le Directeur de Publication aurait fait par trois fois le déplacement à différentes dates au cabinet de KKB sis aux Deux-Plateaux, avant de rentrer bredouille chez lui totalement désillusionné. Près d’un mois après KKB n’a pas été en mesure de reverser au Directeur de Publication ses 190 000 F Cfa. Toute chose qui démontre, si besoin en était encore, que monsieur Kouadio Konan Bertin ne fait pas du paiement du salaire de nos confrères une préoccupation majeure. Il peut donc dire sans sourciller : « Maintenant que l’affaire se retrouve dans la presse, moi je n’ai plus de pression. Je reconnais que je vous dois de l’argent, mais je vais prendre mon temps pour vous payer ». On comprend alors pourquoi le Directeur de Publication de Nouvelle Nation se refuse à tout commentaire. En tout état de cause nos confrères entendent saisir le Conseil national de la presse (CNP), la Commission nationale des droits de l’Homme, le ministère de la Communication, l’Assemblée nationale, Reporter Sans Frontière et le Tribunal du Travail pour que justice soit rendue dans un bref délai. Nous y reviendrons.

SKS, membre du collectif des victimes de KKB

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