Par Manuella Yapi
Poursuivie pour « crimes contre l’humanité », l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a demandé mardi au juge la possibilité de « porter plainte » contre un avocat de la partie civile pour « diffamation », estimant qu’il fait des « affirmations sans preuves », lors de son procès à Abidjan.
« Est-ce que dans ma position actuelle (d’accusée), j’ai le droit de porter plainte pour diffamation contre un avocat de la partie civile ? », a demandé Mme Gbagbo au juge, estimant que des « accusations très graves » qui risquent d’être ancrées « dans l’esprit des membres du jury » ont été portées contre elle « alors que tout est faux ».
Un avocat de la partie civile a soutenu que l’épouse de Laurent Gbagbo a « invité les jeunes patriotes à ériger des barrages » lors de la crise postélectorale, à l’occasion d’une « réunion au palais de la culture »; des « affirmations sans preuves » selon l’accusée.
A la question de savoir si elle « cautionne les actions subversives contre le régime en place », en espérant le « retour » de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI) « au pouvoir », Simone Gbagbo a réagi en menaçant de « ne plus répondre à ce type de questions », visiblement en colère.
« Je n’ai jamais demandé à qui que ce soit d’aller agresser (…) ou dresser des barrages pour assaillir qui que ce soit », a poursuivi l’ancienne Première dame pour qui le « dossier » de l’accusation ne contient « aucune preuve ».
« J’ai combattu toute ma vie en politique pour qu’il y ait la démocratie », s’est-elle défendue, assurant que le Fpi « n’a pas (usé de) la force pour arriver au pouvoir » parce qu’il propose « de bons projets ».
Interpellée aux côtes de son époux le 11 avril 2011, Simone Gbagbo est jugée pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011 qui a officiellement causé la mort d’au moins 3.000 personnes.
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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