Crise postélectorale ivoirienne
Par Manuella Yapi
L’ancienne-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, a demandé mercredi des « preuves » de la mort de plusieurs femmes de l’opposition d’alors, tuées en mars 2011 lors d’une marche à Abobo (nord d’abidjan) pour réclamer le départ de Laurent Gbagbo, lors de son procès pour crimes contre l’humanité à Abidjan.
« Des femmes sont mortes à Abobo, je le déplore si c’est vrai. Encore qu’on ne m’a pas donné la preuve que des femmes ont été tuées (…) pendant cette marche », a dit Mme Gbagbo qui a réclamé qu’on lui « montre bien qui a été tué (et) où sont les corps ».
Disant « déplorer toutes ces agressions physiques » envers des femmes, elle s’est toutefois demandée « comment le juge d’instruction (et) la chambre d’accusation » peuvent « affirmer que cette attaque émane sans aucun doute de l’armée » ivoirienne, « sans jamais avoir fait procéder à une seule autopsie (ou) à une seule analyse ballistique ».
« Nul n’ignore qu’à cette époque (mars 2011), Abobo était le fief du Commando invisible », une « force rebelle pro-Ouattara (qui) ne se cachait pas », a-t-elle poursuivi à la barre, disant ne pas comprendre ce qui la lie à ces faits.
« Quand on lit tout ce qui est dit dans la presse sur la marche des femmes, qu’est ce qui ramène à moi ? est-ce que c’est moi qui ai donné l’ordre de tirer, si jamais il est établi qu’effectivement des tirs ont eu lieu ?, s’est-elle interrogée, estimant que ses « accusateurs veulent (la) faire condamner (…) parce que c’est la volonté du pouvoir ivoirien.
Lors de la crise postélectorale ivoirienne, des femmes ont été « attaquées par un char » alors qu’elles participaient à une marche pour réclamer le départ de M. Gbagbo du pouvoir, faisant selon des médias sept morts dans la commune d’Abobo, dont l’accusée était le député.
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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