L’Ivoirien de 23 ans a été interpellé, hier matin, à 5 h 50, à la sortie d’une boîte de nuit, le Titty Twister.
Selon les informations de leparisien.fr, trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de nuit sont intervenus alors qu’un 4 x 4 Porsche Cayenne, immatriculé en Belgique, bloquait la circulation, stationné à l’angle des rues de Ponthieu et de Berri, non loin des Champs-Elysées.
Intervention musclée ?
Selon certaines sources, l’intervention des policiers aurait été particulièrement musclée. Non seulement du fait de l’état d’urgence actuellement en vigueur, mais aussi parce qu’une fusillade avait éclaté rue de Ponthieu dans la nuit de samedi à dimanche. Un policier avait été blessé. Ce contexte pourrait expliquer la tension des forces de l’ordre au moment d’appréhender Aurier. Ce dernier n’aurait pas donné de coup aux policier mais aurait été blessé à un bras au moment où on lui passait les menottes.
Un des fonctionnaires s’est porté à la hauteur de la vitre du passager et lui a fait signe de l’ouvrir. Selon les déclarations du policier, l’homme aurait alors esquissé un geste dans l’habitacle avant de parler au conducteur, qui a tenté de reprendre sa route. Les policiers ont donc décidé de contrôler les occupants du véhicule. C’est alors que la situation se serait tendue.
Toujours selon les déclarations des hommes de la BAC, Serge Aurier les aurait ensuite interpellés en tenant les propos suivants : « Quoi ? Vous voulez quoi ? C’est bon, laissez-nous ! » Décrit comme « particulièrement agressif et énervé », l’international ivoirien se serait montré récalcitrant au contrôle, alors qu’un des policiers lui aurait demandé de sortir « à une dizaine de reprises » de la voiture dans laquelle il se trouvait avec un autre homme et deux jeunes femmes. « Ne me parlez pas, ne me touchez pas, vous êtes qui, vous, pour me contrôler ? Je ne descendrai pas », aurait-il ajouté, toujours à l’adresse des policiers.
Un d’entre eux a alors saisi Serge Aurier par le poignet droit et assure qu’il a reçu un coup de coude au niveau du thorax. Le policier l’aurait alors repoussé en portant ses mains au visage du joueur. Aurier, assisté de ses avocats, nie avoir donné un coup au policier. En revanche, il a fait constater deux blessures, l’une au front et l’autre à la lèvre. Il a décidé de porter plainte pour violences policières.
Après l’échange de coups, les personnes qui se trouvaient avec le joueur du PSG ont tenté de convaincre les policiers de ne pas l’interpeller en arguant qu’il était sous l’emprise de l’alcool. Il présentait une alcoolémie de 0,54 g par litre de sang. Avant d’être conduit au commissariat, le défenseur parisien, toujours selon les déclarations des policiers, les aurait encore invectivés en les menaçant en ces termes : « Vous ne savez pas qui je suis, vous osez me manquer de respect, à moi ! Vous êtes fous. Mon avocat va s’occuper de vous. Vous trois, j’ai bien dit vous trois, vous allez le regretter toute votre vie, c’est fini pour vous. » Une confrontation devrait être organisée entre le policier et le joueur. Ce mardi matin, sa garde à vue a été prolongée de vingt-quatre heures.
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