Par Connectionivoirienne.net
Un parfum de mauvaise odeur circule en ce moment entre KKB et les journalistes du quotidien ‘’Nouvelle Nation’’. Au centre de cette atmosphère délétère une affaire de salaires impayés depuis plusieurs mois et l’attitude, pour le moins, révoltante et méprisante du député de Port-Bouet, promoteur dudit journal.
Cela fait plusieurs mois que nos confrères du quotidien ‘’Nouvelle Nation’’ n’ont pas perçu le moindre salaire. Bien entendu, en raison de cette situation certains ont été humiliés et vidés de leurs maisons, leurs enfants chassés des salles de classe pour ceux qui fréquentent les écoles privées, tandis que d’autres journalistes continuent de broyer du noir. Selon certains confrères que nous avons pu joindre au téléphone, depuis le 06 avril dernier Kouadio Konan Bertin, le promoteur de ce journal, n’a cessé de leur fixer des rendez-vous qu’il n’a jamais pu honorer. Et le député de Port-Bouet ne décrocherait plus son téléphone lorsque les journalistes de Nouvelle Nation l’appellent. Excédés par les nombreuses promesses non tenues et ayant constaté la volonté manifeste de KKB de ne pas payer, plusieurs journalistes se sont rendus à son QG sis aux Deux-Plateaux Les Perles, le vendredi 27 mai 2016, pour exiger leurs arriérés de salaire. Sur cette question, les journalistes ont même fait preuve de compréhension en n’exigeant que trois (3) mois de salaire alors que l’entreprise créée par KKB leur doit cinq (5) mois soit les mois de janvier, février, mars, avril et mai 2016. Le député de Port-Bouet ayant réglé une partie du salaire du mois de janvier, les journalistes ne réclament plus que deux (2) mois de salaire. Et c’est ce que KKB refuse de payer. Ceci n’est pas digne d’un député, un élu du peuple et de surcroit candidat à la dernière présidentielle. Peut-on vouloir diriger tout un pays quand on est incapable de payer le salaire d’une dizaine de personnes pour une période de deux à trois mois ? Que s’est-il réellement passé pour qu’on en arrive là ?
Au lendemain de la présidentielle d’octobre 2015, Kouadio Konan Bertin dit KKB avait entrepris de construire une entreprise de presse digne de ce nom et à la hauteur de ses ambitions politiques. L’homme rêve, faut-il le souligner, de devenir président de la République de Côte d’Ivoire en 2020. Ainsi avec l’appui de quelques bonnes volontés, le député de Port-Bouet a réussi à créer le quotidien Nouvelle Nation. Un journal réputé proche du Pdci-Rda, le parti de KKB, mais qui s’opposa farouchement au parti unifié dans sa version actuelle voulue par Henri Konan Bédié. Avec des analyses pointues sur l’actualité politique nationale, des dossiers sur des faits de société et de reportages saisissants, nos confrères de ce canard ont pu se frayer un chemin en un temps record, et positionner Nouvelle Nation au rang des journaux les plus sollicités dans les kiosques. Mais contre toute attente, les lecteurs seront privés de leur journal le vendredi 11 mars 2016. La veille pourtant, les journalistes avaient correctement travaillé et envoyé les films à l’imprimerie. D’après nos sources, ni le Directeur de publication encore moins le Directeur général de « Les Editions Le Sage », la société éditrice de Nouvelle Nation, ne savaient rien de tout ce qui se tramait. Plusieurs jours et semaines après ils n’ont reçu aucune explication de la part du promoteur de cet arrêt brusque de la production du journal. C’est seulement le 06 avril 2016 que KKB s’est résolu à rencontrer les journalistes. Ce jour-là, il aurait pris l’engagement ferme de régler tous les arriérés de salaire dès le vendredi 15 avril. Depuis, il n’a fait qu’user de ruse et de roublardise pour rouler les pauvres confrères dans la farine. Nos confrères dudit journal promettent de faire des actions que KKB n’oubliera jamais si cette situation perdure. Décidément cet homme est un irréductible ! C’est Bédié qui avait raison.
Une correspondance particulière du collectif des victimes de KKB
Ps : Nous avons tenté de joindre Kouadio Konan Bertin dit KKB, dès réception de cette correspondance pour recueillir son avis. Nos efforts ont été vains. Il n’a pas décroché son téléphone. Il n’a pas non plus répondu à notre message dans lequel nous lui avons exposé le sujet. L’un de ses proches collaborateurs a pu répondre néanmoins à notre sollicitation. Celui-ci a reconnu que l’affaire est si embarrassante qu’il serait difficile pour KKB d’y apporter une quelconque réplique par voie de presse.
SD
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